PRISE DE POUVOIR DU MONDE


Maintenant, je vais te reparler des grandes aberrations du monde civilisé, des grandes manoeuvres organisées à l'échelle mondiale contre la Démocratie en général et contre les Nations en particulier, c'est-à-dire, contre les Droits fondamentaux des Hommes et des Peuples. Mise à part la dénonciation insistante des abus et des crimes du système communiste et des complicités répugnantes de l'Occident, je ne m'étais jamais vraiment engagé dans la politique, bien que ma famille ait participˇ en premier rang au combat contre le nazisme. C'est un peu après les premiers succès des techniques complexes et très perfectionnées de la légitime "conspiration" en masse du peuple polonais en 1980, et surtout après nos premières rencontres tardives en 1987 que j'ai pris goût à approfondir le sens des événements, le mécanisme et les évolutions possibles de la nouvelle situation politique polonaise. Depuis plusieurs années, je vivais passivement la déchéance des valeurs de cet Occident.

Plutôt inquiet pour l'avenir du monde, je suivais cependant avec intérêt la plupart des débats télévisés et des ouvrages des politiciens en vogue de toutes tendances et même ceux qui sont classés aux antipodes de mes convictions.

J'ai vite été déçu par le carriérisme outrancier de la classe politicienne et j'ai acquis la conviction que les dirigeants actuels ne seront pas capables de résoudre les grands problèmes de notre temps : assurer le plein emploi, relancer l'industrie, développer l'agriculture, maintenir un niveau de vie acceptable pour le plus grand nombre, faire respecter le Droit, la Justice, la Tolérance, promouvoir une culture digne et morale, favoriser une politique généreuse d'entraide aux pays en difficulté.

J'ai passé plusieurs années à partager la vie de diverses populations européennes, asiatiques, africaines... A une époque, j'avais été ébloui par les Etats-Unis et leur capacité de production...


Ma vie aurait pu s'écouler tranquillement jusqu'au jour où j'ai compris, qu'une puissance dominatrice de forces oligarchiques et financières concourait à la destruction des desseins positifs de la civilisation.

Un gouvernement illicite et non élu dirige notre monde et apparemment "les nouvelles classes dirigeantes", à l'Ouest comme à l'Est, semblent bizarrement s'en accommoder sans protester...

La souveraineté "moderne" aurait-elle changé de forme ou de signification? J'ai compris aussi en même temps, pourquoi les crimes du communisme ou du fascisme ont toujours été couverts par les cartels de la haute finance internationale.


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LES RELATIONS INTERNATIONALES.


Notre civilisation a atteint un degré de connaissances remarquables dans de très nombreux domaines. Le monde moderne, ce monde nouveau du XX ème siècle aurait dû nous conduire vers la résolution des problèmes vitaux de notre planète. La science et les techniques déjà maîtrisées auraient dû balayer la sous-alimentation, la faim, la pauvreté et bon nombre de maladies. Alors, que se passe-t-il ? Pourquoi la faim, la maladie et la guerre réapparaissent-elles soudainement sur les quatre continents en même temps ?

C'est qu'en réalité, il n'y a plus de relations internationales honnêtes. Il n'y a plus que des rapports de force. « Si la paix en Europe doit être durable, elle s'appuiera sur les principes de la justice, sur le respect de la loi, sur un bon voisinage entre les Etats et sur l'honnêteté dans les relations internationales ». Ainsi s'exprimait M. Arciszewski, Président du Conseil de la République de Pologne du gouvernement en exil à Londres, le 3 février 1945 dans un télégramme adressé au Président des Etats-Unis, Franklin Roosevelt.. « Je veux croire que ces libertés essentielles seront garanties à ma Nation qui lutte avec intransigeance » suppliait-il à la veille de la conférence de Yalta...

L'éthique la plus élémentaire voudrait que chaque nation respecte les autres nations et entretienne des relations d'amitié, d'échanges culturels ou commerciaux dans un esprit de partenariat garantissant la paix, la souveraineté et la défense des intérêts légitimes de chacun. Mais, la géopolitique est un obstacle à la paix durable tant espérée...


LA GEOPOLITIQUE.


La géopolitique, c'est la transposition à l'échelle politique de l'état mental d'une élégante dame bien née qui, pour maintenir sa positon acquise et hiérarchique, fait tout ce qu'elle peut pour empêcher ses semblables ou ses rivales de s'élever au-dessus de sa propre position... Elle englobe cette forme de pensée, d'après laquelle l'homme doit défendre son territoire, au sens zoologique du terme. Tout comme le loup, il doit protéger son "espace vital" de tout partage, pour maintenir sa domination par tous les moyens...


Halford Mackinder (1861-1947) définira les bases opérationnelles théoriques de la géopolitique. Il s'agissait avant tout d'empêcher qu'une puissance nouvelle lui ravisse sa position maritime dominante sur la planète. N'étant pas de taille à reconquérir les Etats-Unis par la force des canons, après les défaites de 1783 et de 1814, la Grande Bretagne cherchera une entente, basée sur ce que Mackinder avait défini, comme des intérêts géopolitiques maritimes fondamentaux, afin de préserver "leur" domination sur le reste du monde. Aujourd'hui, l'Armée russe revendique le libre accès à la mer noire..., située en Géorgie...

La stratégie géopolitique, déployée pour parvenir à leurs fins, est celle du corporatisme, de la monarchie, de la synarchie, de la subversion, de l'hypocrisie, illustrée par le principe du Sénat romain, énoncée par Machiavel : « Divide ut regnes », « Divise, afin de régner ». C'est celle que la Pologne a été contrainte de subir de 1772 à 1919 et, à nouveau de 1939 à nos jours sans discontinuité...

Friedrich Ratzel, auteur d'une anthropogéographie, corollaire de la géopolitique, appliquée à l'étude des comportements humains dans leur environ-nement géograhique, s'appuyait sur l'héritage de la conception physiocratique. Les physiocrates postulaient qu'il n'y avait de richesses que dans la terre ou en termes plus actuels, que l'agriculture était la source essentielle de la richesse. Cette conception, qui nie aux hommes leur capacité de créer des ressources ou des richesses nouvelles, débouche par son étroitesse, droit au malthusianisme (voir page 99), au concept nazi « d'espace vital » (Lebensraum) et finalement au libéralisme.

L'histoire abonde d'exemples d'actes géopolitiques, dans le sens volontairement élargi de ma définition... Il en fut ainsi, dans les nombreux accords secrets pour la possession territoriale de la Pologne, au cours des siècles, conclus avec les forces d'occupation russe, austro-hongroise ou prussienne, mais aussi, hélas, avec les pays "alliés". Les politiciens de la Révolution française attisaient le patriotisme des Polonais, mais acceptaient tacitement le partage de la Pologne. Un document du Comité de Salut Public de 1793, intitulé « Idées sur un plan de pacification », accepte de fermer les yeux sur le Partage... à condition de le faire sans « consentement formel écrit », car « autrement », précise ce même document, « la République signerait son déshonneur, en se montrant (...) complice d'un pareil brigandage ».

La politique de la carotte est particulièrement déployée par les maîtres-chanteurs de la géopolitique. On promet à la Pologne occupée de l'aider à se reconstituer pour stimuler ce que l'on attend d'elle et puis, quand le "service" a été rendu, on trouve le "bon" prétexte inique et parfaitement prémédité pour se désengager... Kosciuszko l'avait parfaitement compris et se lamentait des immenses sacrifices inutiles, en vies humaines des Légions polonaises de la République transalpine. Ces "braves Polonais", comme les citaient les politiciens du Directoire à l'Ordre du mérite, n'étaient considérés en réalité que « comme des mercenaires que la politique française sacrifie comme il lui convient et sans se soucier des intérêts de la Pologne ». Le Général bonapartiste Kniaziewicz, ce redoutable héros, qui avait su repousser 5000 Napolitains, récupérer « tous leurs équipages de campement, toutes leurs pharmacies et leurs bagages » avec son corps de 300 légionnaires polonais, ne voulait pas le croire... La droiture du caractère national du peuple polonais l'a toujours rendu incapable d'actes géopolitiques, il ne s'est jamais laissé entraîner à la perfidie suprême des complots, des conspirations, des attentats ou des régicides... au moins lorsqu'il était indépendant... Il était difficile à Kniaziewicz de croire à un manquement de la parole d'un Etat allié.

Le 14 août 1799, il s'était disputé avec Kosciuszko à ce sujet. Le 5 nivôse an IX (26 décembre 1799), Bonaparte avait écrit au Général Henri Dombrowski : « Dites à vos braves gens que je compte toujours sur eux, que j'apprécie leur dévouement pour la cause que nous défendons et que je serai toujours leur ami et leur camarade ».

La réalité ne leur apparut qu'avec leur vive déception, quand, à la signature des Traités de Lunéville (9 février 1801) et de Paris (26 septembre au 8 octobre 1801), après celui de Campoformio (17 octobre 1797), la cause polonaise, celle de l'existence de la République de Pologne et de Lithuanie ne fut plus à l'ordre du jour... Kniaziewicz, abattu et honteux, écrivit alors à Dombrowski : « Je ne peux plus prendre sur moi de mener nos compatriotes à un sort incertain, et j'ai donné ma démission. (...) Nous sommes quelques dizaines de milliers d'hommes arrachés à la terre paternelle qui avions voulu aider leur patrie de leur sang et qui vivrons désormais en trompant leurs espoirs ».


Pilsudski avait parfaitement compris, lui aussi, que la cause polonaise n'intéressait pas vraiment les puissances occidentales. Personne n'avait pris au sérieux son analyse si réaliste de l'expansionnisme allemand en 1933, et sa suggestion de prévenir la guerre pour éviter de la subir, n'avait jamais trouvé le moindre écho... C'est pour cela que, Pilsudski considérait « la politique internationale aussi bien que nationale comme une épreuve de force dans laquelle l'adversaire n'entendrait raison que s'il y était contraint... ».

La Loi Monroé de 1823 allait à l'encontre des accords infâmes de la plupart des Traités géopoliticiens conclus jusqu'alors au nom de la paix en Europe !!! 1772, 1774, 1792, partages de la Pologne, 1815, les rapaces du Congrès de Vienne dépècent l'Europe au gré de leur volupté, marchandent un butin détourné et se menacent les uns les autres de leur puissance guerrière. 1887, l'accord méditérranéen associait la Grande Bretagne, l'Italie et l'Autriche-Hongrie, tandis qu'en 1891, la "Triple Alliance" se conclua entre l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie et la Russie... 1893 et 1894, les Traités germano-britannique, belgo-britannique donnèrent naissance à la notion de zones d'influence...

En 1904, Mackinder inoculera le virus de la guerre en inventant une doctrine, d'après laquelle il fallait coûte que coûte empêcher une coopération industrielle entre la Russie, l'Europe continentale et plus particulièrement avec l'Allemagne. Bismark l’avait préssenti en 1897, quand il déclarait : « la seule condition qui pourrait mener à l’amélioration des relations germano-anglaises, serait que nous bridions notre développement économique... ». En 1907, les Accords franco-marocains assujettiront la Banque de l'Etat du Maroc au contrôle d'une Banque étrangère privée, la Paribas... au nom d'une dette que le sultan du Maroc ne pouvait de toute évidence pas rembourser... 1918, les Traités de Versailles et de Trianon allaient condamner les vaincus à des réparations de guerre irréalistes entraînant un désir de vengeance...

Des voix sensées s'étaient pourtant élevées pour prévenir les dangers de tels actes. Dès 1908, le socialiste français Jean Jaurès prévenait : « Pénétrer par la force, par les armes au Maroc, c'est ouvrir à l'Europe, l'ère des ambitions, des convoitises et des conflits... ». Remplaçons maintenant Europe par Occident et nous constatons : « Non ! non ! Rien n'a changé, tout, tout, a continué... ».

Nous en sommes toujours là aujourd'hui en Bosnie, en Croatie, en Abkasie, en Georgie, en Ingouchie, en Ossétie du Nord, en Tchétchénie, en Afrique, en Amérique latine... Il est évident que sans changements radicaux dans la conduite des affaires du monde, il n'y a aucune raison d'espérer des lendemains meilleurs dans les années à venir.


23 Août 1939, le Führer et le Tsar rouge allaient se partager en secret une partie de l'Europe... L'Occident a-t-il réagi? A-t-il soutenu la résistance des officiers allemands en opposition au nazisme? Février 1945, escalade du viol géopolitique, les deux "Grands" confirment leur zone d'influence et se partagent le monde dans la pure tradition impériale, au mépris du Droit international le plus élémentaire...

Au XX ème siècle, force est de constater que ces pratiques inadmissibles sont perpétuées par la Banque Mondiale, banque privée, je le précise dès maintenant, afin qu'il n'y ait pas d'ambiguités par la suite, et le F.M.I, Fonds de statut privé également qu'on se le mette bien en tête... Nous verrons, du reste, ceci, en détails, dans le chapitre "Finance internationale".

D’après le journal allemand, "Leipziger Volkszeitung" du 4 septembre 1991, cité par Gabriele Liebig, un rapport d’experts de la CIA, rédigé à l’attention du Président Bush, déconseillait toute aide véritable à l’URSS. Pourquoi ? Car cette aide risquerait de provoquer « une nouvelle superpuissance » qui concurrencerait les Etats-Unis d’Amérique !!! On peut mesurer l’étendue de ce conseil, quand on le lie à la déclaration faite le 23 septembre 1992 par Henry Kissinger à la chaîne de TV satellite CNN : « L’unité européenne n’est plus dans l’intérêt des Etats-Unis. » On peut en déduire son intérêt pour la Pologne...

Que nous sommes loin des principes de ce grand ami de la Pologne qu’était le Général La Fayette qui révait de « l’époque où les peuples finiront par comprendre que le bien qui arrive à l’un d’entre eux est un bien pour tous ».

Dans l’Hebdomadaire "Nouvelle Solidarité" de Paris du 26 mars 1992, Michaël Liebig constate : « La civilisation judéochrétienne s'est bâtie autour de conception à l'opposé de la doctrine géopolitique, dont les postulats sont économiquement indéfendables et moralement inacceptables. Le nazisme étant la négation par excellence de la culture judéo-chrétienne, il n'est pas étonnant qu'Hitler fût aussi un grand admirateur de Ratzel, Mackinder, Haushofer.. ».


A ce propos, il serait intéressant que tu réunisses une Commission d'études avec mission d'enquêter sur les sources du financement du nazisme et établir les responsabilités à ce niveau... Bien évidemment, le même type de recherches s'imposent vis-à-vis du communisme.

Toute la politique de l’Union soviétique, autant vis-à-vis de ses pays-proies satellites que pour le reste du monde, n’aura été qu’une succession de manoeuvres géopolitiques, et les exemples cités dans le chapitre : « Il ne faut pas compter sur l'Occident » - tu l'as préssenti sont de même nature.


L'échec manifeste de la Révolution des peuples de l'Est de 1989, relêve aussi de la pure stratégie géopolitique. Une chance historique s'était présentée en cette fin de XX ème siècle. L'année 1989 aurait dû être le départ d'une réconciliation universelle entre les Peuples et le début d'une ère nouvelle de coopération technique, scientifique et intellectuelle... L'Occident a visiblement manqué son rendez-vous avec l'Histoire...


Liebig est persuadé que l'assassinat d'Alfred Herrhausen, Prˇsident de la Deutsche Bank, est lié à sa conception de développement authentique des économies des pays de l'Est. Il défendait une stratégie de coopération entre l'Est et l'Ouest pour reconstruire des infrastructures. Il s'était prononcé contre l'application insensée de la politique monétariste du FMI en Europe de l'Est et en Union soviétique. Les responsables occidentaux ont préféré gaspiller des centaines de milliards dans des interventions militaires au Golfe et s'opposer à la Paix dans l'ex-Yougoslavie... Aucun doute n’est plus possible quant à la politique militaire du Ministère de la Défense américaine depuis la définition de la "Doctrine Wolfowicz " par l’ « International Herald Tribune » : « La mission politique et militaire de l’Amérique après la guerre froide consiste à s’assurer qu’en Europe de l’Ouest, en Asie ou sur le territoire de l’ex-Union soviétique, aucune superpuissance rivale ne puisse émerger. » Tout est clair maintenant ! Géopolitique oblige !


LE FAIR DEAL ET LE PLAN MARSHALL


Après la II ème Guerre Mondiale, après l'invraisemblable barbarie exprimée par les bélligérants de race "supérieure" blanche, une certaine volonté de sortir de ce cycle démoniaque a pu s' affirmer. Après la mort du Président Franklin Roosevelt, son successeur Harry Truman proposa en septembre 1945 au Congrès (Parlement) américain une généreuse proposition de reconstruction du monde. Son programme appelé "Fair Deal" voulait assurer par étape « l'égalité des chances à toutes les races, toutes les religions et toutes les couleurs », réaliser le plein-emploi sur toute la planète, augmenter les salaires minimaux et inciter à la protection sociale.


Cette politique américaine se concrétisa par des aides financières sans précédent, des crédits à des taux non usuriers et aboutit tout naturellement en 1947 au Plan Marshall.

Ce Plan, qui devait aussi s'appliquer à la Pologne et qui avait été accueilli avec enthousiasme par Cyrankiewicz et Minc, avait été rejeté sur ordre du Kremlin. La Pologne ne put donc guère profiter de l'extraordinaire développement de ce que l'on appelle aujourd' hui l'Occident.


La philosohie du Plan Marschall était de relancer les secteurs de base de l'économie : l'agriculture (machines agricoles), l'énergie (électricité, charbon), la sidérurgie (acier), le bâtiment (ciment, matériaux de construction) et les transports, pour assurer la relance de l'ensemble de l'économie, notamment les industries de transformation.


L'aide financière à l'investissement du plan Marshall, quelles qu’aient pu être les arrière pensées dominatrices, a permis la fin des pénuries en Europe occidentale. Cette aide avait été précédée de crédits et d'aides exceptionnelles, essentiellement par les Etats-Unis. Ces fonds avaient permis de supprimer les nombreux "goulots d'étranglement", caractéristiques de la Pologne d'aujourd'hui... Mais, ce qui est important, c'est avant tout de revenir à la philosophie de l'utilisation du plan Marschall. Cette philosophie a complètement disparu des raisonnements des nouveaux responsables économiques mondiaux. L'Institut Schiller, fondé en 1984 l'a repris et réadapté aux réalités nouvelles pour assurer la reconstruction et la relance de l'économie européenne à travers le Triangle productif Paris-Berlin-Vienne. Le but, plus clair et plus vaste qu'en 1945, doit être d'établir cette « paix par le développement économique mutuel » entre l’Ouest et l’Est que Paul VI proposait dans "Populorum Progressio".

La nomination de Balcerowicz à la fonction de Ministre des Finances, après la venue de Jeffrey Sachs a brisé tous les espoirs, a ruiné les efforts des derniers économistes lucides et a entraîné l'inéluctable marche ininterrompue du chômage.


LA PAIX PAR LE DEVELOPPEMENT MUTUEL


Mais le Plan Marshall n'était pas seulement un don très généreux d'une nation riche envers les nations ruinées, appauvries du fait de leurs stupides guerres. Il était aussi et surtout une nécessité, dictée par la raison et l'intérêt réciproques.

La situation économique de cette triste période de 1945 ressemblait beaucoup à notre peu brillante fin de siècle. L'analogie est encore plus frappante avec les pays de l' Est européen. La guerre avait fait des ravages, la pauvreté était omniprésente, des nations venaient de se libérer de l'occupant nazi. Leur capacité de production était désorganisée ou détruite en grande partie, leur endettement était insupportable et leur solvabilité nulle.

L'aide du Plan Marschall répondait au défi de cette époque. Des hommes d'une certaine envergure, de moralité intègre, de principes éprouvés, honnêtes et respectueux des autres nations, étaient aux commandes de la conduite des affaires du monde...

Il ne leur avait fallu que quelques années pour organiser une authentique reprise en Europe et dans le monde, jetant les bases de ce que nous appelons en France les "Trente glorieuses" (1945-1975).


La pauvreté, la misère, le chômage, les guerres n'ont jamais été des fatalités, par contre ils sont toujours la conséquence de la bêtise des hommes, de leurs péchés et de leur refus d'écouter leur "pouvoir de raison".


Deux mille quatre cents ans après le brillant Siècle de Périclès, deux cents ans après l'âge des Lumières, trente ans après le fameux boum des années 60, le monde connaît à nouveau une dépression dramatique généralisée. A quoi servent donc la science, le progrès, la technique ? Il y a quelque chose qui ne va donc plus dans ce monde. Il va falloir trouver les causes du mal. Pourquoi à certaines périodes de l'histoire y a-t-il croissance et bien-être et à d'autres périodes, décroissance, misère et guerres ?


LES CAUSES DU MAL


« Avec 60 amis bien placés, on peut tenir un pays » disait ton ami François Mitterrand.

Voilà qui explique certaines nominations aux postes-clefs de la vie publique : Conseil Supérieur de la Magistrature, Conseil d'Etat et principales administrations...

C'est la base de la dérive, l'authentique dimension de la "démocratie" nouvelle, revue et corrigée par une clique d'amis bien placés a travers le monde. Quand on a ce type de conviction, et que l'on mêle cette notion à la nouvelle Europe de Maastricht, on aboutit tout droit à la création d'un « gouvernement apatride, une technocratie commode.... un monstre artificiel, un robot, un monstre de Frankenstein... que l'on nomme une Communauté pour duper les gens ».


C'est ce qu'expliquait le Général de Gaulle au cours de sa conférence de presse du 12 Novembre 1953. Ce visionnaire extraordinaire, cet homme de lucidité, de principes, de transparence, de bon sens et de raison est celui qui pendant la guerre avait osé défier le gouvernement français du défaitisme et de la collaboration en prenant le train de l'Histoire à contre-courant des conceptions admises et pourtant erronées de la grande majorité de ses compatriotes. Moins de 10% des Français lui étaient favorables en 1940. Plus de 90% des Français avaient renoncé aux valeurs de la Raison, du Devoir et avaient accepté la soumission à l'occupant et à "leurs" amis...

Et pourtant, au lendemain de la victoire, c'est grâce à de Gaulle et au courage merveilleux qu'il eut d'affronter la grande majorité de ses compatriotes que la France retrouva son honneur bafoué par ses propres dirigeants et que les Forces alliées renoncèrent à l'occuper, malgré son attitude qui constituait bien une haute trahison.

Les « nazis se battaient pour imposer par la force des armes un nouvel ordre européen fasciste ». De nouveaux adeptes d'un ordre très proche tentent aujourd’hui de récupérer le pouvoir mondial dans l'ombre. Leur armée n'utilise les armes à feu qu'en accessoire... Leur force de dissuasion est son pouvoir financier, ses techniques sont la corruption, le viol des foules, le trafic d'influence au plus haut niveau. Leur stratégie est la désinformation et la politique du fait accompli. L'utilisation de puissants amis transnationaux a de quoi faire frémir. Le risque de dictature est inévitable à terme. L'Acte Unique Européen, le cahier des charges de la nouvelle Europe, avait été dicté sans le moindre débat démocratique. Maastricht, habilement infligé par un semblant de débat, n'est qu'une étape pour atteindre l'objectif final des vrais dirigeants des amis des amis du monde, les mondialistes et les synarches : l'avènement d'un gouvernement supranational usurpateur.

Pour atteindre ces objectifs, il va leur falloir avant tout anéantir l'Intelligentsia, comme le fit Staline à Katyn, mais cette fois-ci à une échelle beaucoup plus importante, bien que moins perspectible, et combattre les institutions qui s'y opposent: les nations et l'identité nationale, l'héritage culturel (voir les autres démolisseurs pages 72 et suiv.), la morale et la religion, l'Eglise en particulier et ce qu'elle défend : la famille, le sens du devoir, l'amour du prochain, la solidarité, le droit sacré de la vie et tout ce qui constitue la Loi ou l'ordre divin naturel.



LE CORPORATISME


Au Moyen Age, quand les percées techniques avançaient à petits pas et se développaient à une échelle régionale, au plus nationale, des associations appelées corporations s'organisèrent dans le but de défendre les intérêts des corps « de personnes exerçant les mêmes professions ». Les tailleurs de pierre et les maîtres d'oeuvre maçons en sont des exemples.

Très vite, ces associations se rendirent compte que la défense des privilèges professionnels leur conférait un certain pouvoir. C'est ainsi que, le corporatisme en tant que doctrine économique et sociale, chercha à s'arroger un pouvoir toujours plus étendu et s'érigea en Institutions professionnelles, dotées de prérogatives et revendiqua le droit de dicter certaines de ses volontés.

La corporation des maçons-bâtisseurs, gardienne des secrets professionnels de l’art de bâtir et de tailler la pierre obtint bientôt des prérogatives qui les rendirent "francs", c'est-à-dire affranchis des servitudes envers le Roi, les Seigneurs ou les autorités des villes.



LA FRANC-MACONNERIE


Très louables au départ, ces grands constructeurs devinrent des "persona grata" influentes, décideurs, meneurs d'hommes, prêtres mêmes... On leur attribuait de détenir des secrets architecturaux, alchimiques, astrologiques... Ils s’organisèrent alors en associations, gardant jalousement leurs secrets, et constituèrent une nouvelle élite... Ainsi naquit la franc-maçonnerie qui se divisa en loges de travail et se réorienta en entité nouvelle, débordant dans des convictions ou des considérations religieuses, sociologiques, philosophiques et bientôt politiques. Les Loges maçonniques se développèrent particulièrement en Grande Bretagne et, vers 1717, la Grande Loge de Londres s'attribua le titre de "Mère Loge du Monde". Elle prétendit descendre directement d'Adam, pour se rendre plus crédible et par là, s’emparer du leadership mondial du nouveau courant d’influence maçonnique !

En 1791, la Révolution française, soucieuse d'égalité, balaya les corporations. Elles réapparurent avec le temps, sous d'autres formes et dans tous les pays.

Certaines obédiences maçonniques prônaient la tolérance et proclamaient la morale de la Loi Naturelle, établie par le Grand Architecte de l’Univers. C'était une façon de reconnaître la notion d'un Dieu Créateur. Le rôle historique des Francs Maçons est loin d’avoir toujours été négatif. On leur doit, au moins pour une bonne partie, la Constitution des Etats-Unis, la Révolution française, la construction de l’Italie en tant qu’entité nationale, le mouvement d’indépendance de l’Amérique latine...

A partir de la moitié du XIX ème siècle, malgré le serment d’adhérence pour une cause fondamentalement philantropique : la recherche de la vérité, l’étude de la morale universelle, des sciences et des arts, les Loges maçonniques, qui se trouvèrent sous influence britannique, vont ouvertement manifester leur hostilité vis-à-vis de l'Eglise catholique et mener une lutte ouverte contre les principes chrétiens et contre les systèmes politiques républicains eux-mêmes. La Franc Maçonnerie deviendra alors un cercle d’amitié fermé dérivant sur la protection de castes privilégiés et le sectarisme.

Serge Hutin dans son livre "Les Francs-Maçons" finira par écrire : « La Révolution, qu’ils (les Maçons) croient achevée, est "bien" leur Révolution : les privilèges de la Noblesse ont été abolis, mais il ne s’agit pas du tout de fonder un pouvoir populaire. La Déclaration des Droits de l’Homme se retourne contre les ouvriers pour le seul profit des industriels. Le Frère Le Chapelier (...) fait voter une loi supprimant les règles corporatives et interdit toute coalition professionnelle. Toute possibilité de syndicalisme est écartée pour longtemps ». Et, il cite Mr Priouret : « ...les trois éléments qui dominent le monde anglo-saxon et la maçonnerie : nobles libéraux qui protègent leurs intérêts de propriétaires terriens et d’actionnaires de sociétés commerciales et industrielles. (...) ... grands et moyens bourgeois qui assoient leurs conquêtes (...) enfin les capacités, qui accèdent désormais aux fonctions publiques ».

L'obédience la plus agressive, la plus anticléricale et la plus haineuse fut celle du Grand Orient de France qui rejeta même le concept du Grand Architecte de l'Univers adoptant le principe que « la vie n'est pas un don de Dieu, mais un matériau qui se gère ». (Leitmotiv du livre du Dr Pierre Simon: "de la vie avant toute chose". Paris, 1979).

S'arrogeant la Vérité, la Franc Maçonnerie se sert de son organisation et de sa puissance pour orienter la politique mondiale, selon la vision de ses dirigeants par delà la démocratie.

L'ancien Grand Maître du Grand Orient de France, J-R Ragache, cherche ainsi les moyens d'achever les Polonais, parce que d'après lui ils sont « soumis au pouvoir diabolique du catholicisme ». Il dispose pour cela d'une association nommée « Ligue Européenne contre les nationalismes et les racismes »!!! Je me demande si, dans la logique de ce "Grand Maître", celui qui aime son pays, qui ose être attaché à ses valeurs spirituelles, son histoire, ses traditions ne serait pas apte à une nouvelle génération de camp du type de ceux que l'on trouvaient entre 1939 et 1944 au centre de l'Europe ?

Une revue royaliste "Lectures Françaises", bien au courant des coulisses de la politique dévoilait que 30% des Ministres français étaient francs-maçons, de même que de très nombreux députés et sénateurs. Quand on sait que le nombre d'adeptes de cette corporation est estimé à 30.000 sur une population de 56 millions d'habitants, on comprend les inquiétude de ce mensuel.

Dans ses Annales (1976-2), le Grand Orient de France recommandait à tous les frères « de diffuser l'idée d'une fédération mondiale, un gouvernement mondial, une justice mondiale pour remplacer l’inefficace Cour Internationale de La Haye, une monnaie mondiale qui ne soit pas une monnaie nationale ».

Mais on ne parlera pas de politique en loge, ni de religion !!! Le débat risquerait de diviser ! Au fait ? Maastricht ne serait-ce pas une étape de cette Fédération mondiale que le Sérénissime Frère Georges Bush, 33° degré au Suprême Conseil du Rite Ecossais, membre du CFR, de la Trilatérale, de la Bilderberg... voulait imposer à l'échelle planétaire à travers son nouvel ordre mondial ?

Des informations parvenues à l'Institut Schiller des Etats-Unis nous apprennent que les Loges maçonniques Henri L. Baranger et J.P Krieger ont reçu la mission de s'occuper des pays de l'Est... On pourra mieux comprendre la profondeur des visées partisanes de l'Union Démocratique de Kuron et de Michnik (le gendre de Jerzy Urban, porte parole du dernier gouvernement communiste de 1989...) et du Pt de l'Académie des Sciences de Varsovie, qui soutiennent la Renaissance Maçonnique en Pologne.

Les sociétés secrètes, c'est-à-dire celles qui se cachent pour agir dans l’ombre au nom de la philosophie ou autres motifs bidon commettent une atteinte flagrante à la démocratie. Les Nations vraiment libres n’ont pas besoin de se cacher : elles agissent en plein jour.

Il ne faut cependant pas voir dans la franc-maçonnerie la source du pouvoir, mais un relais organisé et puissant manipulé par les oligarchies financières qui entendent faire sauter tout point de résistance à leur influence. Les loges d’obédience britannique sont, bien entendu, celles qui vont le plus loin dans ce sens, elles sont la caisse de résonance de cette oligarchie, consciemment ou pas.


LA COMMISSION TRILATERALE


En 1973, fut fondée la semi-secrète Commission Trilatérale par David Rockefeller, Zbigniew Brzezinski et Henry Kissinger. Son objectif officiel était « d'harmoniser les relations politiques, économiques, sociales et culturelles entre les trois régions à économie de marché : l'Europe occidentale, l'Amérique du Nord et le Japon ». Elle a été financée essentiellement par des Fondations (Rockefeller, Ford, PepsiCo, Levi Strauss, Archer Midlands, Dow Jones, Kettering...) et reçoit des dons des plus importantes banques et sociétés multinationales (Chase Manhattan Bank, American Express, Coca-Cola, IBM, ITT, Raytheon, Mobil Oil, Cargill, Exxon, Phillips Petroleum, Occidental Chemical, Caterpillar, General Motors, Volvo USA, Washington Post, Elf Aquitaine, Sony,...). Ce n'est pas par hasard que la section européenne de la Commission comprenait pratiquement tous les membres de soutien du Comité d'Action pour les Etats-Unis d'Europe, fondé par Jean Monnet en 1955 (voir page 77) et que bientôt le Ministre des Finances du Général de Gaulle, Valéry Giscard d'Estaing, ira rejoindre avec son ami allemand Helmut Schmidt. La section américaine comprend la majeure partie des membres du Council on Foreign Relations (CFR), fondé en 1919 et réservé uniquement aux ressortissants américains. Mr G.S. Smith (cité par de Villemarest), son ancien président revendiquait que c’était le CFR qui manipulait toutes les ficelles et non la Trilatérale...


Cette dernière ne détient aucun mandat populaire. Et pourtant, des déclarations de ses propres membres et des rapports de ses réunions "secrètes", il ressort que la Commission Trilatérale constitue un centre d’influence majeur dans le monde. Elle est l'expression typique d'une synarchie qui a pris le pouvoir, oriente et dirige de fait les gouvernements des différents pays et systèmes économiques de la planète, sous prétexte de « faciliter le dialogue politique et la coopération pacifique ». C'est-à-dire de défendre ses propres intérêts au delà de la démocratie républicaine.


Parmi ses membres, on trouve, en dehors de ses fondateurs cités plus haut, la plupart des responsables des plus importantes multinationales et les personnalités les plus influentes du monde politique, de la presse, de la télévision... La Commission Trilatérale influence et choisit elle-même les hauts responsables et politiciens du monde. Elle s'offre des Présidents de République, Georges Bush, Bill Clinton, Giscard d’Estaing, Bruno Kreisky, Helmut Smidt, des conseillers de premier poids comme par exemple Henry Kissinger, Zbigniew Brzezinski ou Warren Christopher aux Etats-Unis, Raymond Barre (ancien Premier Ministre et Maire de Lyon), Simone Veil, ancien Ministre des Affaires Sociales en France, Lord Carrington en Grande Bretagne, Lionel Stoléru en Ukraine, Georges Warburg, fondateur de la puissante banque du même nom et ancien dirigeant de la Banque d’Angleterre, du FMI, de la Banque International pour le Redressement et le Developpement (BIRD) devenu la Banque Mondiale...

La section française s'est récemment "enrichie" de membres éminemment influents, comme Michel Bon, Directeur général de l'Agence Nationale pour l'Emploi (ANPE), Claude Imbert, rédacteur en chef de l'hebdomadaire "Le Point", J-C Casanova, Professeur à l'Institut d'Etudes politiques et éditorialiste du "Point", Jacques Julliard, codirecteur du Nouvel Observateur, Jean Bergougnoux, P.D.G. de la SNCF, Louis Schweitzer, P.D.G. de Renault, Alain Cotta, Professeur d'Economie à Paris, le député Pierre Lellouche, Conseiller du Pt Jacques Chirac... Je n'ai pas fait de recherches particulières sur les collaborateurs polonais de la Commission Trilatérale. Je n'ai eu, ni le temps, ni les moyens de les confondre.

Mais en cherchant qui, autour de toi, t'a fait des avances importantes financées par de généreuses fondations, institutions ou banques, tu pourrais toi-même les démasquer. Ils sont recrutés dans les corporations, les syndicats, les instances ministérielles...

Ils participent en général au monologue du GATT ou au World Economic Forum de Davos, appelé aussi, Séminaire de Davos, entièrement encadrés par les membres de la Commission Trilatérale, de la Bilderberg et du CFR. Ils en tirent une grande vanité et parlent avec une arrogance caractéristique... Ils espèrent tant de ces contacts qui « représenteraient un chiffre d'affaires de 3000 milliards de dollars » d'après le professeur Klaus Schwab, fondateur du Séminaire de Davos.

Pour l'honneur d'avoir été invités, les nouveaux élus, comme Bielecki, Kwasniewski, Kolodko, minutieusement sélectionnés pour l’influence qu’ils peuvent avoir du fait de leur position dans leur pays, remplissent à merveille le rôle qu'on veut bien leur faire jouer. Il faut se méfier d'eux comme des puissants virus qui engendrent les épidémies.

Pierre de Villemarest, un des plus fins spécialistes du contre-espionnage Est-Ouest, a signalé dans sa lettre d'information du 12 juin 1995 la constitution, au cours de l'automne 1994, d'une filiale discrète que l'on ne peut désigner autrement que de sous-commission de la Trilatérale. Il y signale la présence de 14 Polonais lors d'une réunion qui s'est tenue en février 1995 à Kiev. On trouve parmi les "nouveaux" adeptes, tous acquis à l'idéologie mondialiste de la Trilatérale : Adam Michnik, Bronislaw Geremek et ... 5 ou 6 Ministres du gouvernement communiste d'Oleksy!!! Les délégations russes et ukrainiennes comptaient deux douzaines de membres...

Il s'agit, avant tout, de faire accepter à leurs compatriotes, la "mondialisation" par le rachat et la privatisation de leur économie au plus bas prix, sur les principes du libéralisme le plus dominateur, propagé par le GATT, le FMI, la Banque Mondiale et toutes autres organisations associées, soutenues par ces derniers. Ils empêchent ainsi leur propre Nation de se développer avec ses propres ressources et son propre génie... Le rapporteur général du Séminaire de Davos qui a eu lieu du 24 janvier au 1er février 1994, l'ancien Premier Ministre du trilatéraliste Président français Valéry Giscard d'Estaing, le trilatéraliste ultra maastrichtien Raymond Barre, celui-là même qui justifiait l'agression communiste en Afghanistan, « parce que Moscou craignait une intervention américaine en Iran », avait exprimé sa satisfaction de voir le monde évoluer loin des craintes du protectionnisme et dans le sens d'un « modèle universel de développement économique en voie de s'imposer à l'ensemble des nations ».

Il me paraît d’une importance primordiale de faire remarquer que la Commission Trilatérale collabore avec toutes institutions ou tous systèmes politiques, quels qu’ils soient, pourvu qu’ils acceptent leurs visées mondialistes. C’est ainsi que Zbigniew Brzezinski a pu écrire dans "Betwen two ages" : « Le marxisme est une victoire de la Raison sur la Foi ». Le président de la section américaine en 1975, Mr G.S. Smith surenchérissait : « Le trilatéralisme ne doit en aucun cas être anti-communiste », tandis que Henry Kissinger rassurait ses amis russes d’URSS en leur dévoilant que les déclarations anti-communistes du Président Nixon n’étaient destinées qu’à son électorat originaire des pays de l’Est !

Au nom des affaires, du fric et du saint bénéfice, ils ont tous en commun la conviction de la nécessité de la mondialisation des instances décisionnelles, c'est-à-dire l'abandon de la souveraineté de leur pays et la renonciation à la démocratie.

Pendant la Deuxième Guerre mondiale, l’ancien vice-Ministre polonais Adam Rose avait dirigé une étude très élaborée sur les aptitudes économiques nationales à travers ses potentiels intellectuels, scientifiques et techniques, « afin qu’elles soient ultérieurement mises au service de la Pologne d’après guerre ». Ses travaux, qui ont été réalisés en Suisse, sous l’égide du Ministre Jan Modzelewski, ont été consignés dans les remarques préliminaires du tome II d’un ouvrage collectif intitulé « Pologne 1919-1939 - Vie économique » (Editions de la Baconnière - Neuchatel). Dès le départ, il soulignait la nécessité de barrières de protection : « ceci ne signifie pas que l’économie doit s’abriter derrière une autarcie artificielle toujours dangereuse. Bien au contraire, la Pologne doit de toute nécessité participer aux échanges internationaux, mais elle doit le faire dans le cadre du programme économique qu’elle se sera tracé selon ses propres besoins ». Car : « Une nation qui n’est pas maîtresse de sa politique économique devient l’objet de la politique économique d’un autre ». Et persuadé du bons sens de ses compatriotes en cette époque de double occupation nazie et communiste, il conclut : « Le peuple polonais se refusera toujours à accepter ce rôle pour des raisons d’ordre moral autant que pour défendre ses intérêts matériels légitimes ».


Les membres attitrés de la Commission Trilatérale se retrouvent tous à travers une multitude d'autres groupements, associations ou clubs qui poursuivent les mêmes objectifs, les mêmes intérêts et entretiennent tous des rapports étroits entre eux. Qu'il s'agisse de la Commission Trilatérale, du Council on Foreign Relations (CFR.), du Royal Institute of Foreign Affairs (RIIA), de la Bilderberg, de la Fondation Stéphane Batory, du Club des Iles, appelˇ aussi Club des 1001, et., c'est toujours barchtch rouge ou rouge barchtch.


Outre les membres déjà cités, on peut ou on pouvait côtoyer à la Trilatérale, ton ami Lane Kirkland, qui prit part au "Projet pour les années 1980" du CFR concernant « la désintégration contrôlée de l'économie mondiale » (voir pages 95 & 150) ; Helmut Sonnenfeldt qui soutient que l'Europe de l'Est est la propriété exclusive et définitive de la zone d'influence soviétique ; Robert Mc Namara, ancien-Président de la Banque Mondiale, qui déclarait que la croissance démographique était plus dangereuse que la guerre nucléaire ; John Forster Dulles, ancien Prˇsident de la Fondation Rockefeller, qui propageait l'idée qu'il fallait interdire la reproduction des populations non-blanches ; Paul Volcker, ancien Président de la Réserve Fédérale américaine, qui avait conseillé au Prˇsident Nixon de rompre unilatéralement les accords internationaux de Bretton Woods et de suspendre toute aide aux pays en voie de développement, enclenchant ainsi la plus "rentable" crise de la dette de l'histoire de l'humanité - celle-là même qui, aujourd'hui encore, empêche la plupart des pays du monde, y compris les pays riches et industrialisés, de se développer. Georges Soros, le "bienfaiteur" milliardaire, ami des hauts dirigeants polonais (voir page 73), qui par sa spéculation "scientifique" détruit les capacités de développement des Nations.

On y rencontrait aussi, Manfred Wörner, le secrétaire général de l'OTAN, qui avait éclaté de rire et qui avait cru que nous plaisantions, quand le professeur Tadeusz Adamek, le Colonel Zbygniew Kumos et moi-même avions envisagé avec lui l'intégration de la Pologne à l'OTAN alors que Mazowiecki et Bielecki annonçaient que c'était imminent !!!


Les objectifs véritables de la Commission Trilatérale se trouve dans le rapport de S. Huntington qui recommande ouvertement de mettre un terme à la démocratie, forme de gouvernement qu'elle estime inadéquate, promouvoir le libre échange à travers le monde, c'est-à-dire le libéralisme, découper l'Europe en zone écu, l'extrême Orient en zone yen, les anciennes Républiques d'Union soviétique en zone rouble et l'Amérique en zone dollar. Ce rapport recommande de créer une Banque Centrale Unique, afin de dominer le système financier mondial et l'imposer aux gouvernements de la planète.

A la réunion annuelle du 27 et 28 mars 1993 à Washington, il a surtout été question de la politique du Président Clinton et de la situation en Russie... Les solutions proposées étaient d'un style qui devrait te rappeler le déjà vécu et contre lequel tu t’étais révolté : limitation démographique, géopolitique et mondialisme. Au cours d'une conférence de presse, le nouveau Pt de la section US, Paul Volcker, celui-là même qui avait démantelé le système monétaire international en 1971 (voir page 150), a soutenu la politique de la thérapie de choc de Jeffrey Sachs et du FMI. Le Comte Otto de Lambsdorff, Pt de la section européenne et chef du Parti Libéral allemand avait affirmé que la Pologne et la Russie « allaient dans la bonne direction ». Je suppose que c'est pour cela que tant de Polonais ont voté aussi contre... Ils ne comprennent décidément rien, ces gens de l'Est... Les Trilatéralistes, eux, évidemment, savent ce dont les Polonais ont besoin...





LE GROUPE DE BILDERBERG


Cet autre organisation élitique a été créée en mai 1954 par le Prince Berhnard des Pays-Bas (voir page 66), sur les conseils du célèbre démolisseur de la souveraineté des Etats-Nations, Joseph Retinger, qui avait fondé le Centre Européen de Culture (voir page 72). Une aide financière importante fut apportée par le fondateur de la Trilatérale et l’âme du CFR, David Rockefeller. La première réunion a eu lieu à l'hôtel Bilderberg d'Oosterbeek en Hollande, d'où elle a conservé sa dénomination de groupe de Bilderberg.

Bien que leurs réunions se veuillent secrètes, comme celles de la Commission Trilatérale, des fuites ont pu parvenir à la presse encore libre.

L'objectif final du groupe de Bilderberg est, sans le moindre doute, la réalisation d'un gouvernement mondial dont les membres seront les souverains.

On y retrouve la plupart des membres dirigeants de la Trilatérale et de la CFR. Certains sont membres de ces trois associations, dont les plus célèbres sont David Rockefeller, Henry Kissinger, Brent Scowcroft, Mc Namara, Georges Bush, Bill Clinton, Zbigniew Brzezinski, Paul Volcker, Cyrus Vance, Nicolas Brady, Lane Kirkland, Manfred Wörner et son prédécesseur Lord Carrington. D'autres membres sont affiliés également à la Trilatérale comme Giovanni Agnelli, patron de Fiat et administrateur de la Chase Manhattan Bank, Edmond de Rothschild, banquier, Helmut Kohl, Chancelier, Jacques Attali, Conseiller du Pt Mitterrand et ancien Pt de le BERD, banque qui avait la vocation d'aider les pays de l'Est à se développer, Thierry de Montbrial, Pt de l'Institut Français des Relations Internationales, Lionel Stoléru, conseiller auprès du Pt Krawczuk d'Ukraine, Georges Warburg, fondateur de la puissante banque du même nom et déjà cité. A propos de Warburg, je te recommande la lecture des excellents ouvrages de Pierre de Villemarest : "A l'ombre de Wall Street, Complicités et Financements soviéto-nazis" et de F. William Engdahl : "A Century of War, Anglo-American Oil Politics and the New World Order".


Sans aucun droit légal, les Bilderberg se livrent à un trafic d'influence, en vue de faire désigner les politiciens de haut rang, les Présidents, les Ministres dans tous les domaines, notamment des Armées, des Relations Etrangères, de la Finance, de la Sécurité, du Commerce et de la Communication, de quelque bord qu'ils soient, républicain, démocrate ou monarchiste sur l'ensemble de la planète.


Il semble bien que leur méthode favorite soit la gestion de la crise, c'est-à-dire d'empêcher les peuples de la terre de sortir de la crise, de faire durer les désordres, les conflits, les guerres jusqu'à ce qu'ils se livrent eux-mêmes, abusés, désemparés, meurtris, affamés, sans emplois aux griffes de la tyrannie mondialiste - pour créer des circonstances analogues à celles qui avaient permis à Staline de s'emparer de la Pologne en 1945 !


Le puissant groupe de presse Rupert Murdoch (voir page ), à lui tout seul, a les moyens de diffuser la propagande des Bilderberg et ses "alliés" sur les quatre continents. A en croire le journal Spotlight de Washington, les participants de la réunion conspiratoire de mai 1992 ont dû jurer de ne pas révéler le contenu de leurs débats !!! Au mépris de la démocratie, les assassins se cachent pour commettre leurs crimes. Les Bilderberg essaient d'effacer les preuves de leurs plans en ne publiant aucun nom, aucun compte-rendu de séances... Mais, il y a des années, le banquier James Wartburg, dans un moment d'égarement sincère, avait annoncé au Sénat américain l’avènement, tôt ou tard, du gouvernement mondial, de gré ou de force !!!


LE G.A.T.T ou L' O.M.C depuis 1995.


Statutairement, le GATT (General Agrement on Tariffs and Trade), c'est-à- dire Accord Général sur le Tarif douanier et le Commerce, s'emploie à généraliser le marché libre à l'échelle planétaire ( marché unique) par la suppression progressive des taxes douanières sur tous les produits.


Dans les lycées, collèges et universités des pays signataires, on enseigne que « le GATT représente le seul moyen approprié à la disposition de leur pays ou de leur Communauté à maintenir une ouverture économique avec le reste du monde, pour le plus grand bien-être des différents partenaires ».

Les économistes polonais d'avant guerre comprenaient parfaitement le mécanisme stupide et absurde du raisonnement des partisans du marché unique. Ces derniers professaient qu'en créant sur terre un seul espace économique, on pourrait rationaliser la production et la concentrer aux endroits de la terre où elle serait au meilleur coût de production.

C'est ainsi qu'ils allaient jusqu'à prôner - géopolitique oblige - que l'autonomie accordée aux nouveaux Etats, issus des propositions du Président Wilson et nés du Traité de Versailles, allait à l'encontre des intérêts de ces propres Etats et même de l'Europe... Ils prétendaient, de la sorte, que la Pologne, parmi tant d'autres nations, n'avait pas de raison d'exister... En fait, ils lui reprochaient d'être un obstacle à l'écoulement de leurs marchandises, comme, du reste, n'importe quelle autre Nation... C'est clair ! Ces penseurs étaient les précurseurs du G.A.T.T...


En réalité, les accords du G.A.T.T., expression maximaliste du libéralisme pathologique, ont pour objectif évident d’assujettir l'économie mondiale à l'ordre nouveau. L'ordre nouveau, c'est la domination d'un contre-pouvoir libéral et mercantile contre l'ordre souverain des Nations.


G.A.T.T. et libéralisme sont les deux mamelles d'un même corps... Quand on sait ce qu'est le libéralisme, on peut considérer avoir tout compris...

Le G.A.T.T s'ingère dans les pratiques commerciales des Nations, à travers des accords généraux totalement illégaux et anticonstitutionnels, dans des domaines aussi variés que les prix, les services, le règlement des différents, l'accès aux marchés, la politique des subventions, l’audiovisuel et les droits d'auteurs...


La théorie du marché libre ne peut pas être appliquée dans les pays en voie de développement.


Bien que le GATT ne devait pas s'immiscer dans les affaires agricoles, en 1992, sous la pression d'un commissaire anglais, la Communauté Européenne a été entraînée à signer les accords agricoles de Blair House...

Ce que l'on a appelé l'Uruguay Round ne sont qu'un cycle de « pseudo-négociations multi-latérales », lancées par les Américains à Punta del Este en Uruguay en septembre 1986.

Les accords du G.A.T.T du 15 Décembre 1993 ont été annoncés comme une victoire par les médias dithyrambiques : désormais, 95% des produits fabriqués par les 118 pays membres, sont concernés et sont livrés à une concurrence effrénée. Il n'y a plus de règles, plus de protection sur les produits nationaux. C'est, en effet, une vraie victoire ...pour les adeptes du libéralisme, de la loi du plus fort, celle de la jungle.


LA NOUVELLE LOGIQUE : IL FAUT LICENCIER POUR SURVIVRE !

La libéralisation du commerce mondial est un authentique suicide, une fable, une défaite de la raison et de l’intérêt supérieur de la Nation, comme aimait le répéter le Général de Gaulle. Il était fermement opposé à ces théories. sans queue, ni tête... Aucun chef d'Etat, aucun ministre de formation arithmétique élémentaire, ne peut ignorer les conséquences à long terme de ce remède poison... Alors, pourquoi ne s'y opposent-t-ils pas ? Comme toujours, il faut se poser la question : à qui profite ce crime ?

La Grande Bretagne n'est pas comme la Pologne, ni comme la France ou l'Allemagne... Elle englobe une série de pays, constituant le Commonweath et la politique libérale lui paraît mieux adaptée à ses intérêts. Cela lui permet, en effet, de continuer à sucer les richesses nationales de ses pays-proies, aux prix les plus bas et même, si possible, encore plus bas... de préférence au-dessous des prix de production et, dans tous les cas, au dessous des prix de parité (voir page 219) !!! Le Général de Gaulle savait pourquoi il ne voulait pas de la Grande Bretagne dans son Europe de l'Atlantique à l'Oural... Même l'Europe de Maastricht, qui prétendait vouloir se bâtir cohérente, plus forte, plus intelligente, n'a rien changé ! Pauvre petite Europe minable ! "Pauper simplicitas" ! Elle est incapable de se ressaisir et de s'opposer à son propre suicide.

Gouverner, disait-on autrefois, c'était prévoir au-delà de l’intérêt immédiat du court terme !

Mais les bons peuples semblent contents quand, ils achètent moins cher. Ils ne se rendent pas compte que pour cela, ils gagnent de moins en moins, entretiennent toujours plus de chômeurs, plus de sans-abri, plus de jeunes désemparés, plus de marginaux et de drogués... Jamais dans l'histoire de l'humanité, on n'avait vu autant de diplômés avec des curriculi vitae si bien rédigés, à la recherche d'un petit boulot...

Il faut libéraliser encore plus...proclament les adeptes du G.A.T.T, au nom et aux frais des citoyens contribuables. Il faut supprimer ce qui reste de la protection douanière..., ouvrir encore plus nos marchés... chantent à l'unisson les Ministres des Etats.

Ils n'ont visiblement jamais étudié l'économie... Ils appliquent tout simplement ce que le G.A.T.T et les puissants de ce monde, organisés en commissions, clubs ou associations, ont mijoté pour eux...

Au fait, qui a choisi Balcerowicz ? Pourquoi a-t-il été placé au Ministère des Finances ? Comment, et qui, Lechu, t'a fait approuver son "ingénieux choix" ?

Le G.AT.T fausse la concurrence. La Pologne ne peut pas rivaliser avec la Chine, ni avec l'Allemagne, ni avec la France, encore mois avec la Corée et Taiwan etc... Il détruit les industries des pays développés, conduit à des fusions gigantesques pour mieux écraser ses rivaux, au nom même de leur propre protection contre la concurrence étrangère !!! Comme dans le monde animal, il pousse celui qui peut manger l'autre à le faire pour assurer son existence... L'homme n'est plus. Cette société devient celle de la rivalité, de la compétition, du stress, de la lutte pour la survie.


Le G.A.T.T provoque des guerres de tarifs qui précipitent les petites et moyennes industries à la faillite : guerre de l'aviation pour que les pays développés monopolisent le trafic aérien, comme les Britanniques voulaient l'imposer aux Polonais au mépris de l'aviation nationale... Guerre contre les monnaies par la "dollarisation" de l'économie mondiale. En sous-évaluant le dollar par rapport aux devises européennes, les contraintes du G.A.T.T favorisent les produits vendus en dollars. Guerre de l'armement militaire pour empêcher que les Polonais prennent ou reprennent leur petite part du marché, d'où l'affaire des carabiniers... Guerre de la sidérurgie, où la régulation favorise le marché américain par l'imposition de leurs normes... Guerre agricole, pour rendre les Nations dépendantes des fournisseurs alimentaires, guerre de l'audiovisuel, du cinéma et de la télévision, pour mieux imposer la démoralisation indispensable à l'anéantissement de la capacité productive...


Le G.A.T.T, comme le FMI, la BM va assurer la suppression de millions d'emplois en Pologne et de centaines de millions d'emplois à terme dans le monde par l'aggravation de la pression de la concurrence inter-Etats industrielle et commerciale, par la délocalisation forcée des entreprises industrielles et agro-alimentaires, par la ruine de la paysannerie et la chute agricole dans le monde, malgré la faim et la sous-alimentation de plus de deux milliards d'êtres dans le monde...

La logique pathologique du G.A.T.T. mène à la réduction constante des coûts et finalement à la vente à perte, d'où faillite en chaîne ou délocalisation des usines et sabordage des exploitations agricoles... Le G.A.T.T désorganise la qualité des services, en organisant le manque de rentabilité des entreprises nationales.

Il a changé de nom, en 1995, et s'appelle désormais Organisation Mo 6ndiale du Commerce (O.M.C).

Il interdit aux pays membres ce qu'il s'autorise à lui même. « Faîtes ce que je dis et pas ce que je fais » est la règle fondamentale : les Etats-Unis organisent des campagnes de promotion à l'étranger et signent de très nombreux accords bilatéraux... Le Buy American Act favorise de 6 à 25% les sociétés américaines, selon les secteurs d'activités par rapport aux sociétés européennes, subventionne ses propres aciéries et exclut l’Union Européenne des marchés publics fédéraux dans les secteurs porteurs des télécommunications, de l'énergie, des transports et de ...l'eau. La loi antitrust est inopérante, malgré son existence.


Le 6 janvier 1996, le "Journal des Finances" de Paris fit paraître un article intitulé : Les dangers de la pax americana : "Il y a 10 ans seulement, 12% du PNB américain étaient assurés par l'import-export, contre 23% actuellement et, à la fin du siècle, le nombre d'Américains travaillant pour l'exportation aura doublé par rapport à ce qu'il était en 1990". C'est pourquoi, Mr Garten, ancien sous-secrétaire au Commerce de l'administration Clinton recommande dans le "Wall Street Journal": "Il y a urgence d'une agressive push now avant que l'Europe et l'Asie du Sud-Est deviennent assez fortes pour s'opposer aux exigences (des Etats-Unis)".

C'est l'Etat américain lui-même, c'est-à-dire les représentants des cliques économiques et financières qui le constituent, qui encouragent les fusions des sociétés américaines, pratiquent des interventions directes et apportent des aides à certaines entreprises en difficulté. De surcroît, l'Etat garantit par contrat l'écoulement des marchandises à travers des contrats d'exportation et des allégements fiscaux... J'estime qu'ils ont raison de se protéger, c'est parfaitement légitime. Mais alors pourquoi interdire une légitime protection au reste du monde? Adam Smith n'agissait pas autrement, quand il prônait le libéralisme pour tous les pays du monde, sauf pour la mère patrie l'Angleterre... Les autorités américaines, - et je suis désolé de le constater, - se considèrent donc au-dessus des autres Nations, elles n'agissent plus en égaux vis-à-vis des lois internationales et essaient de s'imposer, comme une autre nation du centre de l'Europe, il y a une cinquantaine d'années...


Les Etats-Unis n'ont pas de leçons à donner au reste du monde : ils pratiquent eux-mêmes un protectionnisme dissimulé. A travers le G.A.T.T, les U.S.A. réalisent à peu près ce que le CAEM réalisait, c'est-à-dire un pillage systématique de "ses" pays-frères... avec des complices institualisés et bien définis : le FMI, la Banque Mondiale et tous ses serviteurs : Sachs, Balcerowicz, Merkel, Borowski, Bielicki, Kaczmarek, Kolodko ou même Mazowiecki...


Syryjczyk, le "bon" Ministre de l'Industrie, approuvait que des polytechniciens, des ingénieurs après des années d'études, se reconvertissent au commerce des "citrons" ou des canettes de bière sur les trottoirs... Il trouvait que c'était le cycle naturel pour passer à l'économie de marché... Les oligarques de la Trilatérale, de Davos, de la Bilderberg étaient très heureux de coopérer avec un si précieux collaborateur. Quelle drôle de conception ! Sous prétexte que cela leur rapportait plus sur le moment, il acceptait de priver la Pologne de ses cadres, de ceux qui devraient la rebâtir, créer des autoroutes, concevoir de nouveaux chemins de fer, repenser l'urbanisme, réaménager les villes, les hôpitaux, les écoles, les universités, maîtriser le nucléaire, remplacer les centrales à charbon par la réalisation de réacteurs à haute température, dépasser le projet automobile de la "Beskid" de 1980 et le réaliser cette fois-ci en Pologne...

Il faut que tout le monde sache que les accords du G.A.T.T, qui engagent l'avenir économique de 118 Nations dans le monde, ne sont pas légalement applicables, puisque ni la Diète polonaise, ni les Parlements nationaux européens, ni le Congrès américain, ni la Diète japonaise ne les ont encore ratifiés... Nul n'est donc tenu de s'y soumettre. Il est certain que toutes les pressions les plus folles seront exercées pour les y contraindre.


LA PUISSANCE MEDIATIQUE


VISION MEDIATIQUE AMERICAINE DE LA POLOGNE


Pendant ma tournée aux Etats-Unis, en mars 1992, je recherchais dans les journaux des informations sur la Pologne. Je savais que des événements importants s'y déroulaient, des problèmes sociaux graves y étaient débattus, des mouvements de grève déplaçaient des masses de quelques centaines de milliers d'ouvriers. Les seuls articles que j'ai pu y trouver traitaient exclusivement de l'antisémitisme des Polonais !!! J'en suis encore tout scandalisé ! Apparemment, les énormes grèves, les problèmes économiques, l'accroissement du vol, du crime, la question majeure de la fermeture des usines, l'apparition d'un chômage massif, la souffrance des retraités, laissés pour compte avec des pensions insignifiantes n’intéressaient visiblement pas la caste des rédacteurs américains !!! Ils avaient tous précédemment rabâché que leur brillante thérapie de choc et "l'aide" du FMI avaient résolu tous les problèmes... "L'ordre règne" à nouveau "à Varsovie" !!! « Mais, puisque les magasins sont pleins » répétait Jeffrey Sachs.

Je t'assure, mon Cher Lech, les Américains que je rencontrais chaque jour, souhaitaient avoir d'autres informations que celles de savoir que « environ trois douzaines de jeunes nationalistes criaient des slogans antisémites devant l'Ambassade israélienne » à Varsovie !!! Qui peut bien avoir intérêt à limiter l'information d'un pays de 38.000.000 d'habitants aux préoccupations de ces "environ" trois douzaines de "nationalistes", c'est-à-dire moins de 36 et plus de 24 individus ??? Il n'y a pas l'ombre d'un micro-doute; ces journaux cherchent absolument à attiser l'antisémitisme et par là, entretenir un courant antisémite général et une inimitié évidente et coordonnée envers la Pologne.


L'AFFRONT FAIT A LA POLOGNE

A propos, qui t'a incité à faire des déclarations de culpabilité antisémite au nom des Polonais, lors de ta rencontre avec le trilatéraliste Edgar Bronfman ? Est-ce qu’il s’est excusé, lui, pour la multitude de ses coreligionnaires qui ont été à la direction des actions "rˇpressives" du parti communiste "polonais", du NKVD et des services de sécurité? Est-ce qu’il s’est excusé, lui, pour avoir financé des campagnes mondiales pour monopoliser l'holocauste des nazis et avoir réduit toute la politique polonaise à son obsession de l’antisémitisme ?

Est-ce qu’il s’est excusé pour la provocation honteuse montée par son ami le rabin Havi Weiss, au Monastère d’Auschwitz, contre les soeurs et contre le Primat de Pologne ?

De quel droit, le Congrès Juif Mondial ou l'Anti-Defamation League (ADL) se permettent-ils de dicter aux Chefs d'Etat leur conduite et de leur dicter qui ils peuvent fréquenter ? S'interdisent-ils, eux, de recevoir ou de coopérer avec les bourreaux de l'holocauste soviétique ? Surtout, est-ce que Bronfman s’est excusé pour avoir rencontré Honecker le bourreau, avant la chute du Mur de Berlin ? S’est-il excusé pour lui avoir proposé sa collaboration et, pire encore, s'être fait décorer par lui? Les victimes des communistes valent-elles moins que les victimes des nazis?

Quand tu es allé aux Etats-Unis, en novembre 1989, les travailleurs américains étaient enthousiasmés de ta visite. Ils en étaient vraiment très honorés. Mais la presse avait annoncé à l'avance que l'ADL et l'AJC (Congrs Juif Amˇricain de Robert Lifton) projetaient de t'embarrasser au sujet du Carmel d'Auschwitz, qu'ils allaient t'humilier et te forcer à demander pardon pour les Polonais !!! De très nombreux Américains que j'ai rencontrés au cours de mes conférences m'ont avoué qu'ils s'étaient sentis eux-mêmes blessés. Pardonner quoi? Jamais au cours de l'histoire américaine, en tous cas, jamais vis-à-vis d'une personnalité de ton niveau, on n’avait agi ainsi ! Tout le monde croyait que tu allais taper du poing et leur dire le célèbre mot du Général Cambronne. C'est peut-être ce qu'il y aurait eu de plus clair à leur dire...


LE FAUX PROBLEME JUIF


Je ne peux pas éluder dans cette lettre, le faux problème juif, bien qu'il soit hors sujet. Les médias le propagent avec une insistance étonnante ! Il me paraît important de rappeler, car cela ne semble pas aussi clair que ce devrait être, n'en déplaise aux associations qui entretiennent si complaisamment la confusion, - ce sont les nazis et non les Polonais qui sont les auteurs de l'holocauste perpétré sur le territoire de la Pologne, entre 1939 et 1945. Ces groupements voudraient faire accroire sans mesure l'incroyable accusation que "les Polonais ont été pire que les Allemands!!!". J'ai entendu tant de fois ces propos en France, aux Etats-Unis, en Israël, dans l'ex-Union soviétique... et avec tant de haine que je ne peux plus accepter de telles diffamations.


Les Polonais n'ont jamais livré leurs ressortissants de confession israélite, ni collaboré avec les hitlériens, ni fourni de Waffen SS., comme ce fut tristement le cas presque partout ailleurs. Les autorités souterraines de la Résistance avaient créé une cellule spéciale pour la protection de ses Juifs.

Les Polonais de toutes confessions, catholiques, orthodoxes, musulmans et israélites ont plutôt vécu en pleine harmonie, sans discrimination, et avaient acquis des droits égaux avec accès aux fonctions publiques. La protection juridique était assurée par les souverains comme nulle part ailleurs sur la planète, malgré certaines protestations du clergé catholique. Les petites frictions entre les diverses parties n'avaient pas de caractère racial, pas plus antisémitique, qu'antipolonais.

La Pologne n'a pas de leçons à recevoir de qui que ce soit, en tout cas pas dans ce domaine. Sa tolérance, unique dans l'histoire de l'humanité, n'a rien de légendaire. Les propagateurs de peccadilles qui diffusent des informations contraires devraient tout de même se poser la question : "Pourquoi tant de Juifs, c'est-à-dire des Polonais de religion israélite, détenteurs d'une identité et d'un passeport polonais, avaient choisi librement de vivre dans cette Pologne plutôt qu'ailleurs" ? Ne serait-ce pas à cause des persécutions dans les pays occidentaux ou orientaux ?

Il me paraît utile de rappeler que la Pologne a été le seul pays qui ait accepté de donner l'asile à toutes les minorités, et cela depuis Boleslas le Preux (1221-1279) et surtout depuis les annˇes 1334 - 1364 et 1367), aprs que le Roi Casimir le Grand (1310-1370) ait accordˇ des privilges! Avant leur couronnement, tous les Rois prêtaient le serment de respecter la liberté de croyance. Le Sénat adopta en 1573 le principe selon lequel, au Royaume de Pologne et de Lithuanie, nul ne pouvait être maltraité pour sa foi. C'est, du reste, ce qui explique que les guerres civiles de religions y étaient pratiquement inconnus.

Les pogroms ? Que les rigolos qui ressassent ces tristes réalités, étudient un peu l'histoire : ils y constateront qu'aucune autorité nationale polonaise n'avait jamais été capable d'imaginer un concept aussi odieux. J'ai souvent demandé à des historiens d’origine juive, autant en Israël, qu'en Pologne et aux Etats-Unis, de me donner des exemples concrets en toute bonne foi de ces honteux massacres et pillages. Tous les exemples qui m'ont été rapportés, ont toujours été accomplis sous des administrations d'occupation !

C'est que la Pologne avait aussi ses problèmes et elle les partageait avec toutes les couches de population sans exception. Qu'il me soit permis de rappeler ici le discours d'accueil du Lagerführer du camp d'extermination d'Auschwitz, H. Fritzch : « ... s’il se trouve des Juifs dans le transport, ils n’ont pas droit de vivre plus de deux semaines, les prêtres peuvent vivre un mois, le reste, trois mois ».

Mais, avant tout, son principal problème était précisément son avance sur sa conception de la tolérance et de la démocratie, qui effrayait les monarques absolutistes voisins. C’était essentiellement pour cela qu’elle fut rayée de la carte pendant près d’un siècle et demi (1772-1919). On peut du reste mesurer cette avance dans le contenu des propos géopoliticiens angoissés du ministre du Roi de Prusse, Frédéric Guillaume II, Schulenburg, deux semaines après la proclamation de la Constitution du 3 Mai 1791 : « Comment défendre notre Etat (...) contre une nation nombreuse et bien gouvernée  ».

Berek Josielewicz et Josef Aronowicz, deux israëlites polonais, avaient proposé à Kosciuszko « leur désir et leur volonté de constituer un régiment juif de cavalerie légère "au service de la Pologne"  » pour témoigner de « leur attachement à la terre sur laquelle ils étaient nés ». La division du colonel Josielewicz fut la première à prendre les armes, contribuant ainsi à battre les Russes, le 4 avril 1794, à Raclawice.

A force de vouloir se prêter au jeu de la désinformation, il faut s’attendre au retour de manivelle, comme au Japon où une éclosion d’une centaine de livres défensifs antisémites ont été publiés, ces dernières années, car les hommes d’affaires nippons ne supportaient plus d’être constamment agressés par certains hauts financiers de Wall Street, d'origine isra‘lite qui s'acharnaient contre la concurrence de la matière grise japonaise...

Mieux vaut aller chercher des boucs émissaires médiatiques plus crédibles que les Polonais. Il existe des problèmes plus sérieux et plus réels à rˇsoudre par les temps qui courrent.

Heureusement, il existe d’autres avis que ceux des Bronfman et consorts, comme celui de Elie Wiesel qui s’honore de rappeler au monde la douloureuse vérité en toute objectivité et sans parti pris ou comme celui d'Hubert Picard, Prˇsident du Comitˇ de Pensˇe juive, association d'Intellectuels juifs de Paris, qui n'hˇsite pas ˆ protester officiellement contre les accusations infondˇes de certaines autres associations, vis-ˆ-vis de la Nation polonaise, celle qui pendant six sicles, protˇgeait les minoritˇs Isra‘lites, comme toutes autres minorités religieuses, ethniques, politiques ou religieuses.

Se faire traiter de sale juif ou de sale polak, exprime plut™t un manque de maturitˇ, de culture ou d'ˇducation, cela n'implique pas automatiquement la notion de racisme.

« Lorsqu’une nation renaît, comme aujourd’hui la Pologne, il est normal que le nationalisme s’y exprime, et même un peu de chauvinisme. Il ne faut cependant, en aucun cas, confondre cela avec l’antisémitisme. Il n’y a aucune raison à le voir apparaître en Pologne ». Ainsi s’exprimait, en août 1990, le Professeur Marek Edelman, le dernier des dirigeants de l’Insurrection du Ghetto de Varsovie.


QUE VEULENT LES MEDIAS ET QUI LES DIRIGE ?


En 1838, Balzac prophétisait dans ses Illusions Perdues : « Un journal n'est plus fait pour éclairer, mais flatter les opinions. Ainsi, tous les journaux seront dans un temps donnés, lâches, hypocrites, infâmes, menteurs, assassins ; il tueront les idées, les systèmes, les hommes, et fleuriront par cela même. (...) Le journalisme est un enfer, un abîme d'iniquités, de mensonges, de trahisons. Le mal sera fait sans que personne n’en soit coupable », car comme le précisait Napoléon dans sa treizième maxime : «Les crimes collectifs n'engagent personne »...


En fait, à l’ère de la retransmission par satellite, les médias non seulement fabriquent l'opinion de toutes pièces, mais l'imposent à l'échelle planétaire ... Elles induisent les lecteurs, les auditeurs ou les téléspectateurs dans leur mouvance idéologique pour dicter leurs fantasmes et atteindre les objectifs que leurs maîtres et financiers ont mijotés dans leurs cercles privés.


L'AVEU


Un hebdomadaire français "Minute", qu’il soit lié à une certaine droite dont je ne partage absolument pas certains points de vue, ne change rien aux faits eux-mêmes, a publié, le 16 juin 1991, le discours du Président de la Commission Trilatérale, âme du Club de Bilderberg et du Council on Foreign Relations, Mr David Rockefeller : « Nous sommes reconnaissants au Washington Post, au New York Times, au Times Magazine et autres grandes publications dont les directeurs ont attendu notre réunion et respecté leurs promesses de discrétion pendant près de quatre décennies ».


Cela signifie que, pendant quarante ans, ces organisations secrètes ont pu manigancer à leur aise des plans inconnus des Peuples et des Parlements avec la complicité de la presse à leur service pour assujettir le monde et le dominer. ÇÊIl nous aurait été bien impossible, poursuit-il, de développer notre projet pour le monde, si nous avions été sujets aux pleins feux de la publicité pendant ces années. Mais le monde est maintenant plus sophistiqué, et disposé à marcher vers un gouvernement mondial, qui ne connaîtra plus de guerre, mais seulement la paix et la prospérité pour l'ensemble de l'humanité. La souveraineté supranationale d'une élite intellectuelle et des banquiers mondiaux est sûrement très préférable à l'autodétermination nationale que l'on pratiquait les siècles passés. Aussi devons nous informer la presse de nos convictions quant à l'avenir historique du siècleÊÈ.


Cette "élite intellectuelle" et ces "banquiers mondiaux" se sentent donc suffisamment forts pour enfin révéler leurs agissements conspirateurs à l'insu de l'ensemble de l'humanité. "L'autodétermination" des Nations, les débats démocratiques, les élections que l'on pratiquait "les siècles passés" sont donc dépassés !!!

Il devient donc évident que, quand le gouvernement mondial sera "élu", les nouvelles Institutions mondiales supprimeront toutes ces "balivernes" du passé !!! On ne peut que se demander qui se cache derrière ce dessein ou plutôt ce complot, car il me paraît difficile d'appeler cela autrement, et qui dure depuis 40 ans !!!

Pourquoi, la "grande" presse mondiale, souvent qualifiée "libre" n'a-t-elle pas informé ses lecteurs ? Pourquoi n'a-t-elle pas dévoilé ce qui se tramait dans le dos de ses lecteurs prˇtendument, en "faveur" de ses lecteurs ??? Quelle est la dˇfinition du mot complot ?


LES LOUPS DANS LA BERGERIE


En Pologne, la presse des affairistes internationaux a succédé à la presse servile de l'internationale communiste... Non seulement elle a été rachetée pour quelques miettes de sa valeur, mais elle dicte désormais les recettes économiques bâtardes de ses nouveaux propriétaires occidentaux.

Certains journaux avaient crié leur désarroi à cet égard. Dès 1990, une revue de Cracovie dont je ne me rappelle plus le titre, avait démontré que la presse polonaise cessait d'exister. Les plus gros titres étaient rachetés les uns après l'autre les autres : Gazeta Wyborcza, Gazeta Gdanska, Dziennik Baltycki, Wieczor Wybrzeza, Rzeczpospolita, Wprost, Dziennik Lodzki, Ekspress Illustrowany, Trybuna Slaska, Tempo, Gazeta Krakowska, Dziennik Zachodni (de Katowice) et tant d'autres. La plus grande partie avait été acquise par le groupe français Hersant, quelques autres par des Allemands, des Italiens, des Suisses, quelques Américains...

Le groupe "Expansion" de Jean-Louis Servant Schreiber avait pris le contrôle de la Gazeta Bankowa, avant de céder 58 % de son capital au trust américain Dow Jones et au trust allemand Handelsblatt. Comment a- t-on pu céder le très sérieux Kurier Polski et la chaîne de télévision satellite Polsat à un homme qui détient plusieurs passeports, donc plusieures nationalités ? Faute d’autorisation légale nationale, Nicolas Grauso a pu émettre la chaîne satellite Polonia I d’Italie...

Le Kurier de Varsovie, qui affirmait posséder des documents secrets concernant un coup d'Etat en 1992, a pu affirmer cela sans jamais présenter ses preuves. De toute évidence, il s’est permis des fonctions réservées aux services du Renseignement en se couvrant derrière un prétendu secret d'Etat!!! Flagrant délit de mensonge par diffamation et aucune justification à fournir ! Nowy Swiat avait vu ses subventions supprimées pour t'avoir critiqué ! Dziecimski, ton ancien bras droit, était intervenu lui-même pour faire interdire les articles du colonel Marian Rajski dans le Dziennik Baltycki. Et pourtant, plus patriote ou plus sincère que lui, ça n’existe pas...


Comment est-il possible que des rédacteurs polonais aient pu aussi facilement refuser le débat démocratique et accepter sans rechigner la mise à l’index des écrivains ou des penseurs indépendants ? La Pologne libérée, cette Pologne millénaire de la tolérance, aurait-elle perdu son âme au contact du libéralisme destructeur ?


J'avais tentˇ de me faire inviter à la T.V. de Lodz. Mais critiquer Balcerowicz ? Oh là ! Ca ne se fait pas ! La thérapie de choc ? Le monde entier l’envie ! Non ! Personne ne voulait heurter le gouvernement qui les avait mis en poste !


S'opposer ou ne pas être d’accord avec le gouvernement "légal" de Mr Mazowiecki, devenait dangereux ! Cela signifiait pour les mal pensants ou les contestataires perdre leur emploi et rejoindre la nouvelle grande armée de chômeurs en cours de formation !

Au fond, pour leur carrière, ils avaient raison. Quant des journalistes curieux et perspicaces osaient poser des questions trop précises ou embarrassantes, aux Premiers Ministres, Mr Mazowiecki ou à Mr Bielecki, ils devaient affronter les menaces du service de sécurité : « Si vous continuez, vous ne serez pas admis aux prochains "débats" publics ». Je sais ! Il faut bien qu'ils nourrissent leur famille !!! J'ai déjà entendu cela quelque part.


Pauvre Pologne ! Et dire qu'elle croyait s'être libérée du poids de 44 ans de totalitarisme ! Pauvre démocratie ! Pauvre presse pusillanime ! Vendue ! Prostituée ! Pour une poignée de devises ! Les médias, répétaient en choeur les fadaises, dictées par Jeffrey Sachs, que les ministres perroquetaient en choeur : il n'y a pas d'autres solutions !!!!! Bèèè !!!! Bマママ !!!!


J'avais moi-même assisté, avec mon ami Zbigniew Lusiak, à l'inauguration de la création du Parti "Unia Demokratyczna" au Théâtre des Opˇrettes de Varsovie. J'avais pensé pouvoir prendre la parole et orienter la réflexion sur le thème de la poursuite du pillage de la Pologne par le CAEM (Conseil d'Aide Economique Mutuelle des Pays de L'Est) et de la nouvelle politique d'usure financière pratiquée par le FMI !!! Au cours de la deuxième suspension de séance, j'avais prévenu très amicalement Les Ministres Tadeusz Mazowiecki et Jacek Kuron. Mazowiecki, si calme, si posé autour d'une tasse de thé avec une portion de makowiec, a piqué une telle colère que je n’ai pas eu le temps de lui demander pourquoi. Mais, dans ses yeux, j'avais reconnu ce que Paul Valéry, un des philosophes favoris de ton ami Mitterrand, a voulu dire, quand il écrivait : « Si le regard pouvait tuer et féconder, la rue serait pleine de cadavres et de femmes grosses ».

Ce refus du débat démocratique est tout de même incroyable ! Même à Paris, avant la révolution polonaise de 1989, la rédaction du mensuel "Kontakt" avait censuré mes articles !!! Pourquoi ? Je me suis donc posé la question : qui était derrière Kontakt ? Mon ami Miroslaw Chojecki, directeur de l’association qui m’avait demandé de participer à l’action qu’il menait pour la Pologne, n’a pas su me dire le motif du refus !

Je me suis aussi posé la question de savoir qui, à Varsovie avait fait courir la rumeur selon laquelle je fréquentais des nazis ? Qui sont ces lâches qui ont prétendu m’avoir entendu dire que les fours crématoires n'avaient jamais existé (voir Guerre subversive et Affaiblir lÕadversaire pour dˇtruire toute opposition page 96) ? Qui est-ce qui se moque du passé de ma propre famille ? Qui ose prétendre que je puisse ainsi déblatérer contre la réalité, contre mon propre sang et contre tout ce en quoi je crois ? Loin de mÕintimider, ces rumeurs me motivent encore davantage ˆ pousuivre mes recherches et ˆ dˇnoncer ces pratiques.

Comment le Rédacteur J. Nowak-Jezioranski a-t-il pu considérer souverain le gouvernement de Tadeusz Mazowiecki et du général Czeslaw Kiszczak ? Cela sans la moindre hésitation !!! Jan Parys a parfaitement raison de dénoncer la collusion de la presse pour faire taire la voix de la raison.

La Liberté n'est pas une fin en soi. N'en déplaise ˆ ce rédacteur-chef de "Radio Europe Libre" ! Etrangement, mais tout de même, après la remise d'un diplôme spécial de la ville de Varsovie par le Maire, Mr S. Wyganowski, la salle entière, y compris des professeurs d'histoire, a applaudi la politique de collaboration libéro-communiste et le refus de juger les responsables des excès du passé, le refus de la "lustracja", vantés par Mr Jezioranski... "Les sots admirent tout dans un auteur renommé", rappelait Voltaire par Candide interposé...


A QUI APPARTIENT LA PRESSE


D'après l'article d'Arthur Howson dans Polityka Nr 50 du 10 décembre 1994, plus de 35 % des propriétaires de la presse quotidienne polonaise détiennent des passeports non polonais. Plus de 40 % des autres quotidiens ont une influence étrangère directe.

Quant à la presse quotidienne régionale, ce chiffre monte à 70 %. Sur les autres éditions régionales, on ne compte pas moins de 24 associés étrangers sur 40 titres, soit 60 % !

En additionnant l'ensemble de la presse distribuée en Pologne, les copies, les traductions, les revues techniques automobiles, informatiques..., les périodiques et les illustrés, on évalue le marché entre 20 et 25 millions d'exemplaires mensuels !!!

Il ne resterait plus que 4 journaux complètement polonais, et encore, d'importance moyenne : "Kurier Polski", "Slowo", "Trybuna" et peut-être "Super Express" !

Nowa Europa a une participation étrangère à 80% dont 54% au groupe italien "Il Sole 24 Ore", "Sztandar Mlodych" à 70% allemand à JMG Ost Presse Jorga Marquarda, si l'on accepte de considérer les 30% restants à Fibbak-Marquard Press comme polonais, "Express Wieczorny", à 80% au même groupe étranger et "Zycie Warszawy" à 97% à Nicoli Grauso, derrière lequel se profilent Berlusconi et vraisemblablement Carlo de Benedetti... Des Suisses ont pris le cotrôle des Editions et de l'hebdomadaire "Przjaciolka". Il est d'une urgence prioritaire de récupérer la presse nationale !


LES MEDIAS DOIVENT RESTER AUX MAINS DES NATIONAUX


La participation occidentale dans les sociétés de presse polonaise est une entrave certaine à l'indépendance nationale. Il est tout à fait légitime et indispensable que des règles soient établies pour que chaque Nation conserve sa presse sans aucune immixtion étrangère.

Quand des groupes parviennent à contrôler des dizaines, voire des centaines de titres de quotidiens nationaux ou régionaux, de magazines grand public ou professionnels et diffusent à des centaines de milliers d’exemplaires, voire des millions d’exemplaires, on ne peut pas, ne pas parler d’une situation de monopole.

Helmut Thoma, PDG de RTL en Allemagne, s’inquiétait avec bon sens, que dans son propre pays, un homme comme Léo Kirch, puisse prendre le contrôle de groupes de presse comme Springer (Bild, Die Welt avec Silvio Berlusconi...), d’éditions et une dizaine de chaînes de TV, du reste dans plusieurs pays. Il parle de risques honteux pour un Etat démocratique. De plus, le "Der Spiegel" a parlé d’alliances secrètes...

Or, que peut-on craindre le plus dans le domaine des médias ? Il y a ici un contre pouvoir disproportionné, inadmissible, autant culturel que politique, sans aucun contrôle démocratique. Les médias ne cherchent pas à assurer l’objectivité de l’information. Le multiculturalisme, la dépravation des moeurs, la pornographie, la violence, les déviationnismes sexuels sont exaltés et présentés imperceptiblement sous le masque de la normalité... Des informaticiens travaillent déjà à la « désinformation artificielle ». Les images les plus atroces sont présentées comme une banalité et ne provoquent aucune réaction...


Comment comprendre que trois des quatre Premiers ministres aient accepté de brader la presse écrite et la télévision sous les scandaleux prétextes de liberté et de besoins financiers !!! Les politiciens polonais n'ont donc tiré aucune leçon du "liberum veto" ! Ils ne comprennent pas pourquoi, comme l'a exprimé publiquement l’ancien Premier ministre Olszewski :  « Les médias, qui portent formellement le sceau de l’Etat, l’attaquent sans pardon ».


Des fortunes colossales se cachent derrière la presse, l’édition, la télévision, la radio et le cinéma. Celui qui paie, impose ! Une analyse plus poussée conduit, le plus souvent, aux manipulateurs de la haute finance, de l’industrie, de la géopolitique, aux associations « secrètes » ou « semi-secrètes », aux fondations orientées et aux Institutions Internationales...


Il faut se poser la question fondamentale : « Pourquoi tant de passion, tant de batailles pour la conquête des médias » ? Pourquoi tant d’Etrangers s’intéressent-ils autant à ce secteur particulier? L’enjeu est évident. Un haut fonctionnaire de l'audiovisuel, comme Mr Wieslaw Walendziak, Président de TVP gagne presque 2 fois et demi le salaire du Président de la République ou 20 à 30 fois plus qu’un médecin ! Fait qui, ˆ mon avis, s’explique surtout par la crainte de la puissance de cette fonction et le dˇsir de ne pas chercher ˆ lui donner le go˛t de dˇplaire au trˇsorier payeur, garant du systme en place...



UNE FUITE DE CAPITAUX INADMISSIBLE


« Rien que "Bauer Verlag" encaisse environ 120 milliards de zlotys par semaine, "Bertelsmann" n'a pas beaucoup moins. Le groupe "Springer" ne tardera certainement pas à les rattraper. Cet argent est transféré dans les pays du siège des sociétés pour couvrir les frais d'impression dans leurs propres imprimeries, ainsi que le papier -- également chez leurs grossistes -- puisque le gouvernement polonais n'est pas capable d'instaurer des droits de douane sur la presse écrite et imprimée à l'étranger (...). Ce sont là les fonds qui ont manqué et qui manquent aux éditeurs polonais. Et d'où donc pouvaient-ils les prendre, quand la Commission de Liquidation du RSW vendait ses titres pour des clopinettes et dans la joie ! Pire, certaines rédactions ont été acculées à prendre des crédits, pour permettre aux nouveaux propriétaires de payer la Commission pour l'achat du titre... ».

Cette citation se passe de commentaires. Elle est dans le même article d’Arthur Howzan, ancien président de l'Association des Journalistes de la République populaire de Pologne. Malgré mon mépris pour son ancienne appartenance, les faits sont les faits. J'acquiesce pleinement à son analyse et je partage son indignation. 

En dépit d'une augmentation massive des titres de journaux et périodiques en vente en Pologne, les tirages des publications sont tombés de 175 millions en 1990 à 102 millions en 1993 (- 42%).


LES AGENCES DE PRESSE


Aucune agence de presse nationale ne peut rivaliser avec la Reuter britannique (CA : 2,5 milliards $/an) et l'Associated Press américaine. Le bénéfice de la Reuter est deux fois supérieurs au simple chiffre d'affaire de la troisième agence mondiale : l'Agence France Presse. Du fait de la situation de monopole, on doit se poser la question légitime de l'objectivité des informations. Personne n’a les moyens de les contrôler. Malgrˇ tout mon respect pour la PAP d'aujourd'hui (Agence de presse polonaise) et mon admiration pour le contenu des informations des journaux tˇlˇvisˇs polonais, en particulier, celui que je reois chez moi sur TV Polonia, comment la PAP (CA : 8,5 millions de dollars), avec ses 260 journalistes, ses 14 bureaux permanents ˆ l'ˇtranger, peut-elle vˇrifier l'information, quand la coopérative Associated Press emploie plus de 3000 personnes et finance 65 bureaux permanents à travers la planète pour le compte de 1600 journaux et plus de 6000 stations radio et TV ! Et pourtant, j’ai entendu récemment Mr Faris Nanic, conseiller du Président bosniaque Alija Izetbégovic, se plaindre que, non seulement la veille de l’offensive serbe contre Bihac, tous les correspondants de presse avait quitté Bihac sauf le représentant de l’agence Reuter, mais aussi que celui-ci en toute connaissance de cause n’avait dépêché que la version partisane serbe erronée !!!


RUPERT MURDOCH


Les organisations corporatistes (Trilatérale, Bilderberg...) disposent de moyens médiatiques colossaux. Rien que Rupert Murdoch, patron d'un cartel de la presse australo-américano-canado-anglais, réalise un chiffre d'affaires avoisinant les 3 milliards de dollars.

Ses principaux titres sont le "Times" (600.000 exemplaires) et le "Sun" (4.000.000 d'ex.), Today (500.000 ex.) en Grande Bretagne, le "New York Post" et "Washington Star" aux Etats-Unis, les hebdomadaires New of the World (4.700.000 d'ex.), le Sundays Times (1.200.000 d'ex.)5 réseaux de télévision à travers le monde et de nombreuses filiales (dont Fox Tv, qui a décroché l'exclusivité des matchs de rugby pendant 10ans avec les Fédérations de la Nouvelle Zélande, d'Australie et d'Afrique du Sud et la moitié du capital de "20 th Century fox"... Sur un site de près de 10 hectares, rien qu’en Angleterre, Murdoch sort chaque semaine 45 millions d’exemplaires ! Une puissante cohorte d’avocats protège ses 450 journalistes et ses trois rédactions - ce qui a pour conséquence une rareté étonnante de procès... Peu de gens osent s'attaquer à un tel appareil. Même s'ils avaient le tort d'avoir raison, à moins de disposer des moyens financiers dont le commun des mortels ne dispose pas, ils abandonneront après quelques années de procédure (voir page 117)...


HOLLINGER

Le groupe Hollinger possède plus de 100 journaux à travers le monde, parmi lesquels le Sunday Telegraph, le Daily Telegraph, le Daily Express, l'American Spectator, le Chicago Sun Times, le Jerusalem Post ... et la Maison d'Edition de Conrad Black, Pt de cet Empire de presse.

Hérité du groupe Argus Corporation, fondé au Canada par un chef du renseignement britannique au lendemain de la victoire alliée de 1944, son poids lui permet de fabriquer l'opinion officielle et de la transmettre à l'ensemble de ses titres, éparpillés à travers le monde. Cela permet aux gens bien intentionnés et "politiquement correct" d'affirmer "très savamment", en savourant leur pipe que, puisque plusieurs journaux dans différents pays disent la même chose, c'est que cela ne peut être que vrai !!!

Jeff Steinberg signale que l'on rencontre parmi les conseillers et directeurs de la rédaction de ce groupe, Margaret Thatcher, Lord Peter Carrington, Henri Kissinger, Lord Rothschild, Dwayne Andreas... J'en parle à propos de l'affaire White Watergate qui visait à affaiblir le Pt Clinton et le chasser de la Présidence des Etats-Unis (voir page 212)... Décidément, la Trilatérale y est bien représentée... Les recherches effectuées par l'Institut Schiller USA concluent à un encadrement de Permindex (voir page 144).


HERSANT


Henri Coston, dans un livre remarquablement bien informé, intitulé « Les financiers qui mènent le monde », explique que le groupe Hersant « doit sa réussite à l’esprit d’initiative d’un ancien partisan du Maréchal Pétain et aux capitaux mis à sa disposition par l’agent financier des Soviets en France », Albert Igouin. Ce groupe avait mis main basse sur près de 30 % de la presse française et dispose d'une trentaine de quotidiens français et d'Outre Mer.

Ses principaux titres tirent à plus de 100 000 exemplaires: "Le Figaro" (400.000 exemplaires chaque jour), "France Soir", le "Progrès de Lyon", "le Dauphiné Libéré", "Paris Normandie", "Courrier de l'Ouest"...

Robert Hersant, appelé parfois le caméléon, parce qu'il a toujours épousé la cause des politiciens victorieux, a disposé d’emblée, d'importantes participations dans les principaux titres de la presse polonaise à grand tirage, parmi lesquels Rzeczpospolita, Gazeta Krakowska, Dziennik Baltycki, Ekspress, Dziennik Lodzski, Trybuna Slaska... etc.

Au début de 1990, je le criais partout où je pouvais... J'étais la voix du désert. Je connaissais les appétits de messieurs Robert Hersant et Maxwell. J'avais des centaines de pages d'informations de premier ordre. J'essayais d'en faire profiter certains responsables du pays. Hélas, les responsables ne semblaient pas se préoccuper beaucoup de cette atteinte à la souverraineté nationale de la Pologne.


UNE PREUVE FLAGRANTE D'AUTOCENSURE


A Lodz, où je travaillais sur mon projet de laiterie--yoghourterie-fromagerie (voir p 258), j'ai fait mon possible pour prévenir des intentions d'achat de ses deux quotidiens, "l'Ekspres" et le "Dziennik Lodzki" par le groupe Hersant. Mr Makowski du "Dziennik Lodzki", que j'avais rencontré chez Pawel Wojciechowski, l'attaché de presse du Maire, m’interviewa longuement et avec enthousiasme sur le contenu de "mes" propositions d'alternatives à la politique actuelle. Je sentis très vite qu'il était acquis à ces solutions. Ses questions étaient précises et perspicaces. Nous avons passé des soirées tardives à converser. Il était enchanté de notre rencontre et avait pris d'abondantes pages de notes. Il se proposait de rédiger une série d'articles. Mais, le "Dziennik Lodzki" n'appartenait plus vraiment à la Pologne... Je savais d'avance, que le rédacteur hersaniste allait lui refuser sa série d'articles... Je l'avais prévenu. Il ne voulait pas me croire et défendait "unguibus et rostro" l'objectivité de son journal... Nous avions convenu qu'il allait m'envoyer les épreuves par fax, afin de s'assurer de la fidélité de mes propos, mon vocabulaire de polonais manquant de termes techniques.


Quelques temps plus tard, n'ayant rien reçu et n'ayant plus de nouvelles de Mr Makowski, je lui ai téléphoné. Il était très gêné. Il s'excusa et m'expliqua que le rédacteur en chef lui avait refusé cette série... Il m'avait paru terrorisé, quand je lui ai proposé une nouvelle rencontre... Il semblait visiblement avoir peur de perdre son emploi. Il ne voulait plus me rencontrer. J'étais devenu l'impur de Guy des Cars ou la Tredowata (La lépreuse) d'Helena Mniszkowna!!!


Son rédacteur en chef a parfaitement dû comprendre ce que je voulais dénoncer. Complice lui aussi ?

Comme le Washington Post ? Comme le New York Times ? Le Times Magazine ?

L'alternative n'est pas pour l'immédiat dans le pays de Nicolas Copernic, de Tadeusz Kosciuszko et du Maréchal Pilsudski...

Personne ne s'était inquièté du fait que le groupe Hersant avait pris une telle participation. Cet homme détient déjà à lui tout seul, près de 4 milliards de francs de dettes, tout en continuant à rafler des titres prestigieux à travers le monde, grâce au soutien de Messieurs Edouard de Ribes, Pt de la banque Rivaud, Jean-Yves Haberer, ancien patron du Crédit-Lyonnais, Mr André Lévy Lang de la banque Paribas. Il semble bien toutefois, qu’il a été obligé de les céder les uns après les autres pour payer ses dettes et se maintenir à son poste de député européen... Il a récemment vendu le "Mlava Fronta Dnes" tchèque (400.000 exemplaires), mais il a conservé 3 journaux en Moravie. Hersant vient de lâcher la plus grande partie de son empire de presse polonais à un groupe allemand de même acabit, le "Passauer Pressegruppe", épaulé par le très puissant groupe "Bertelsmann", cartel Nr 1 européen et Nr 2 mondial de la presse écrite et télévisée, tout en gardant 51 % du journal "Rzeczpospolita", un titre noble.


GROUPE DE PASSAU ET DE BERTELSMANN


Le fait que le groupe de Bertelsmann (2 ème groupe mondial) ait participé aux négociations du rachat des principaux titres polonais du groupe Hersant, acquis par le Passauer Pressegruppe, a de quoi inquiéter.

Bertelsmann possède des actions dans "Gruner und Jahr", "Der Stern", "Der Spiegel", "Telemagazyn" en polonais, "Claudia" en polonais etc. et aussi dans la télévision et l'industrie vidéo. Il avait été le premier consortium médiatique occidental à avoir des relations avec Moscou. Déjà en 1971, il travaillait avec la société soviétique Melodia. Le fondation Bertelsmann est dirigée par Mr Telschik, ancien conseiller à la Chancellerie allemande et actuel conseiller en politique étrangère du CSU de Bavière.

L'actuel dirigeant de Bertelsmann, Mark Wössner, soutenu par une trentaine de personnes appartenant aux plus grands trusts européens a fait de la privatisation et de la dérégulation son cheval de bataille. Un hôte régulier de la Fondation est le trilatéraliste Henry Kissinger...

C'est donc au groupe de Passau, déjà propriétaire de titres en Autriche et en Tchéquie, que Hersant a cédé ses possessions médiatiques polonaises, mais à en croire le "Frankfurter Allgemeine", le véritable acquéreur est bien le groupe Bertelsmann... Ce groupe contrôle également la "Gazeta Robotnicza", ancien organne du Parti Communiste de Wroclaw et le "Diennik Polski" de Cracovie.

Mon ami Frank Hahn, spécialiste des affaires polonaises à l'Institut Schiller en Allemagne me signale que le propriétaire majoritaire du Passauer Pressegruppe était particulirement liˇ ˆ feu François Joseph Strauss et au Prince Johannes von Thurn und Taxis !

Certes tous deux ne sont plus de ce monde mais la famille Thurn und Taxis possède de grands domaines à travers toute l'Europe de l'Est, surtout en Ukraine, en Galicie... Il souponne que ce groupe ne tardera pas à revendiquer des domaines dans le sud de la Pologne, dans les anciens territoires autrefois annexées par l'Autriche. Avec une presse à son service, toutes les spéculations sont possibles.

Son père, Max von Thurn und Taxis, était le fondateur de la SS. hitlérienne et le quartier général de l'Allegemeine SS était basé dans le château des Thurn und Taxis à Ratisbonne (Regensburg) en Bavière !


MAXWELL


L'exemple du magnat de la presse britannique devrait faire réfléchir. Maxwell, le légendaire milliardaire arrivé avec un baluchon, propriétaire des plus gros titres anglais, le "Daily Mirror" (3 millions d'exemplaires chaque jour), le "Sunday Mirror", le "People", s'est révélé n'être après son "suicide" au large des Côtes de Canaries qu'un vulgaire escroc, "le plus énorme filou - tyran - fanfaron - menteur - tricheur - voleur - du 20e siècle", comme le décrit son ancien collaborateur Roy Greenslade. Tu devrais te faire traduire un compte rendu de son livre "la Chute de Maxwell". On y apprend comment on acquiert la puissance et la gloire, à la tête d'un empire d'influence, tout en détournant, pendant des années, les fonds de ses associés, les caisses de retraite de ses milliers d'employés, mais aussi les fonds de ses banquiers. Cela ne l'empêchait pas d'être le propriétaire des éditions scientifiques "Pergamon", "l'Agence Centrale de Presse", les "Editions Mac Millan" (USA) et des participations dans "Havas", "Sygmas", le "Daily News" américain, "Magyar Hirlap" et "Esti Hirlap" hongrois, des imprimeries.

On le laissait projeter son monde irréel à l'image des Institutions Internationales qu'il servait. Le PC soviétique le louait, l'admirait... Un document du KGB, signé par Vladimir Krioutchev datant de 1992, malgré son emprisonnement pour sa participation au putsch manqué du 18 août 1991, confirme la trahison de Maxwell.

Et dire qu'on ose commenter, qu'il y a trop de gens compromis en place pour dévoiler la vérité et donc qu'il faut se résigner à ne pas les juger !!! Il en ressort donc qu'un petit gangster risque plus qu'une grande organisation de brigands internationaux, de pourrisseurs de la morale et de la jeunesse organisés, de souteneurs de trafics de drogue.


LA NATIONAL ENDOWMENT FOR DEMOCRACY (NED)


NED, la Fondation nationale pour la démocratie (voir Project Democraty p. 97), est un organisme qui reçoit des fonds du gouvernement des Etats-Unis et du secteur privé américain pour « entretenir la subversion des processus démocratiques (...) en dépensant l’argent américain afin d’installer dans un pays étranger des dirigeants au choix de Washington ».

Ces accusation ont été formulées par l’ancien ministre américain de la Justice, Ramsey Clark. Il avait rajouté : « ...On devrait plutôt l’appeler Fondation nationale pour la destruction de la démocratie ».

Un nouveau rôle a été adjoint à la NED, celui d’envahir le marché des pays de l’Est et contrôler la presse de cette région. Il est supervisé par Lawrence Eagleburger du Departement d’Etat, de Kissinger Associates et Walter Raymond, ancien de la CIA.

L’Agency for International Development (AID) de Ronald Roskens cherche à racheter la plus grosse part de la presse des pays de l’Est pour le compte de John Loftus, la Reynolds Tobacco (RJR Nabisco) et Warren Buffet. Ce dernier contrôle Coca-Cola (1 billion de $), la Reynolds Tobacco (250 millions de $), ABC-TV (20%), le Washington Post (20%), American Express et la Salomon Brothers, dont il est le Président.


PARTISANAT MEDIATIQUE


La maîtrise de la presse par quelques grands groupes va faciliter le détournement du pouvoir mondial, en conformité avec les plans des oligarques. Le 18 mars 1973, au Colloque du Cercle de la Presse, en France, on a pu entendre la déclaration suivante : « Ce que nous voulons, c'est détruire la civilisation judéo-chrétienne. Pour cela, nous devons détruire la famille. Pour détruire la famille, il faut l'attaquer dans son maillon le plus faible. Son maillon le plus faible est l'enfant qui n'est pas encore né. Donc, nous sommes pour l'avortement ». Cette déclaration, citée dans l'excellent ouvrage de Marc Dem, "Lettre à Monsieur Quelconque sur les enfants artificiels", peut paraître banale aujourd'hui, mais elle donne une idée de certaines préoccupations obsessionnelles prioritaires de la presse contemporaine...

Il serait intéressant d’étudier encore quelques autres magnats, comme les groupes : Hachette-Filipacchi et sa filiale Edi Monde ( tirage de plus de 9 millions d’exemplaires chaque semaine sur plus de 50 titres, plus de 3,6 millions d’exemplaires de 5 titres de programmes TV-vidéo, contrôle de radios), CEP Communications, Reed international, Emap (35 titres de presse de loisirs, 90 magazines et 70 journaux régionaux...), Pearson (Financial Times), Associated Newspapers (Daily Mail)... CBS, le plus connu des réseaux de TV a été acquis par le trust Westinghouse Electric. La Stampa, 3ème quotidien italien est detenu par le trilatéraliste Agnelli. Son éditorialiste à Milan, Sergio Romano, ex-ambassadeur d'Italie en URSS fait aussi parti de la Trilatérale, comme l'éditorialiste de la "Corriere della Serra de Rome, Arrigo Levi...

Quand le Washington Post attaque les Polonais dans l’affaire des carabiniers (vente d'armes polonaises), il se garde bien de parler des ventes d’armes américaines ! Quand les « journaux polonais » reprennent ces accusations sans réagir, il y a de quoi s’inquiéter... Philippe Villin, Directeur général du Figaro et de France-Soir possède aussi une multitude de titres de la presse polonaise... La Pologne les intéresse donc aussi...

Cet intérêt si insistant pour la presse polonaise par des groupes étrangers mondialistes aussi puissants me paraît bien suspect en soi ! Il faut se poser certaines questions : que veulent-ils en faire ? Au nom de qui ? Pourquoi?

Le mensonge est une forme de tyrannie, dont les peuples de la terre subissent aujourd'hui les effets pervers : désinformation économique, politique, philosophique, absence de véritables débats démocratiques, rejet de tous les opposants aux thèses à la mode des intérêts des puissances d'argent. Même le Corps professoral, censé être l'élite dirigeante naturelle des Nations se laisse aller à la crédulité coupable et refuse le débat sur les grandes théories médiatiques sans fondement : libéralisme, thérapie de choc, économie physique, protection de la production, alarmisme pseudo-scientifique...


Les Polonais ont pourtant soif de vérité. Il faut se rappeler les enthousiastes queues sans discontinuité du 11 novembre 1981, jusqu'au sombre jour de l'Etat de guerre, décrété par le Général Jaruzelski le 13 décembre 1981, à l'occasion de la première exposition nationale, dévoilant enfin, pour la première fois la vérité sur le Maréchal Pilsudski. Quel plaisir de savoir que cette manifestation historique avait été organisée par le courageux directeur du Club de la presse de Cracovie, Andrzej Stromidlo.




LES AUTRES DEMOLISSEURS


Né à Genève en 1948, le Centre Européen de Culture (CEC), créé par Joseph Retinger, a repris l’idée "d'Union fédérale des peuples" du comte Richard Coudenhove-Karlegi (1926) et s'attaque à la civilisation technico-industrielle, à l'Etat-Nation, à la Souveraineté nationale, aux cultures nationales, à la République, à la raison, au progrès et à l'émancipation du citoyen. Ce centre prône le régionalisme, le séparatisme, le fédéralisme, et entretenait des contacts très étroits avec des dizaines d'autres associations défendant plus ou moins les mêmes idées, comme "l'International Society for The Study of European Ideas", financé par Robert Maxwell, le mouvement des "Futuribles", l'Institut Européen de politique sociale et d'éducation, la Fondation Européenne de Culture. Le second Président du Centre Européen de Culture, le Prince Bernhard des Pays-Bas, allait aussi devenir le Président d'un groupe qui prendra le relais du pouvoir économique européen : le Groupe de Bilderberg etc... etc...


Le Mouvement fédéraliste européen, créé par Denis Rougemont finançait les travaux d’Orio Giarini, encourageant « l’économie de service » et cherchait par ce biais ˆ accréditer l’organisation du monde en une société pour l’écoulement des marchandises produites par les cartels !

Les penseurs de l'Institut Tavistock de Londres (voir page 229), "centre de guerre psychologique du Renseignement britannique, financé par la Fondation américaine Rockefeller", comme le désigne mon ami Anton Tchaitkin, s'indignaient dans leur journal "Human Relations" de l'éclosion de chercheurs et de scientifiques dans les programmes spatiaux.

La Fédération mondiale de la santé mentale fut créée en 1948 par l’ancien Président de la Banque d’Angleterre, Montagu Norman et son adjoint Sir Otto Niemeyer - celui-là même, qui avait livré l’or des Tchèques à la simple demande d’Hitler. Cette Fédération était représentée dans une quarantaine de pays. Son Président, le général John Rees avait déterminˇ la façon d’imposer le point de vue de la fédération et donc, de l’Institut Tavistock, qu’il dirigeait également. Au cours d’un discours au Conseil National d’Hygiène Mentale, il déclara : « nous avons lancé des attaques utiles contre un certain nombre de professions. Les plus faciles ont été contre les professions enseignantes et l’ Eglise, les plus difficiles sont le droit et la médecine » !!! Cela signifie donc que la Fédération Mondiale de la Santé Mentale et l’Institut Tavistock se situent apparemment au-dessus des autorités morales, médicales et juridiques, considérées comme des fascistes avec une idéologie qu’on ne saurait qualifier que de fasciste.


En Pologne, le Club des Universalistes et le Centre Adam Smith (CAS) poursuivent les mêmes objectifs que le Club de Rome (voir page 102) et l’Institut de Relations Humaines de Tavistock. La Conférence d’Août 1993, organisée par Jan Kuczynski et Szczepanski avait, comme par hasard pour thème, "la globalisation de la communication mondiale, les perpectives de contrôle de la population"... Globalisation ? Cela ne voulait-il pas signifier mondialisme par fédéralisme ou régionalisme" ? En prime, l'âme de la Trilatérale, Zbigniew Brzerzinski s'était déplacé... Sans doute a-t-il plaidé pour le "One world Government" (un seul gouvernement pour le monde entier).


La Fondation "philanthropique" Stéphane Batory, crˇˇe par Georges Soros (voir pages 73,123,136,151...) sponsorise, pour mieux les contrôler, les catalogues des librairies, des artistes, des journalistes, des oeuvres sociales et hospitalières, offre des bourses d'études et même l'argent de poche à ses 250 étudiants des pays de l'Est, pour les mouler dans sa propre Université. Le Centre Européen d'Informations de la Vendômière, en France (CEI), a constaté que les publications internes du groupe Soros et les programmes des cours 1992-1993 portaient des titres inquiétants : « Comment le nationalisme local s'oppose-t-il à l'homogénéisation du globalisme ? Comment le nationalisme arrive-t-il à se justifier à l'heure d'un contexte global ? Comment le nationalisme utilise-t-il l'histoire à son profit » ?


Un article intitulé "Les deux faces de l'Europe de l'Est", signé par un membre fondateur de la Fondation Batory, un certain Adam Michnik, dans "The New Republic" du 12 novembre 1990, illustre bien cet état d'esprit exclusivement antinational que l'on peut résumer en une phrase : il y a deux cotˇs, le bon est celui du socialisme et des réformistes et le mauvais, celui du catholicisme et des conservateurs...


Parmi les associations qui, en Pologne s'adonnent à la propagation de l'économie du marché libre, il faut encore mentionner la "Fondation scientifique CASE (Centre d'Analyse Sociale et Economique) avec ˆ sa tte le disciple de Jeffrey Sachs, Leszek Balcerowicz et Marek Dombrowski, la Fondation Friedric Ebert, reprˇsentˇe en Pologne par Klaus Grimm et animˇ par Marek Dombrowski du CASE, l'Institution pour la Recherche et la Démocratie et l'Entreprise et enfin, l'Institut pour la Recherche sur l'Economie de Marché (IBnGR), fondé à Gdansk en décembre 1989. Toutes promeuvent le libéralisme et essaient de culpabiliser leurs adversaires en les accusant de retarder l'entrée de la Pologne dans la Communauté Européenne.

Ce n'est pas un hasard que CASE, Ebert et IBnGR soient sponsorisés par les Fondation Ford et, directement par la Fondation Stˇphane Batory.


On doit se poser la question : mais quels intérêts ont-ils tous à militer pour le Marché Libre ?


Il m'a été signalé tout récemment un Institut ayant une succursale à Varsovie, qui aurait aussi les mêmes aspirations mondialistes, l'Institut d'Etudes Est-Ouest, présidé par Hans Dietrich Genscher, Berthold Beitz, ancien directeur de Krupp et Edwin Mroz du CFR... D'après le Centre Européen d'Informations, 11 de ses 45 directeurs sont affiliés au CFR dont 3 également à la Trilatérale, 2 à la Bilderberg et 3 à l'IREX (voir page 133).


La Brookings Institution de Washington et l'Institut de Francfort de recherche sociale (Frankfurter Schule) critique le gaspillage des budgets pour la recherche scientifique et de la conquête spatiale. Georg Lukacs, membre fondateur de l’école de Francfort, expliquait avec amertume que le bolchévisme n’a pas pu conquérir l’Europe parce que la civilisation ouest-européenne avait un potentiel immunologique : le christianisme... Il recommandait, en conséquence, de le détruire ! Quoi de plus naturel ? Tout ce qui soutien la Patrie, la famille, la Nation, la morale, la souveraineté nationale est à combattre.


Pendant que l'ex-Union soviétique entretenait les mouvement écologistes pour retarder l'avance technologique occidentale dans les domaines du nucléaire et du militaire, les Fondations Ford, Joyce, Mott, Conservation, Carnegie, Education of America, MacArthur, Victoria, Rockefeller..., allaient financer, de leur côté, d'autres causes douteuses, comme l'interdiction des DDT et des CFC (voir pages 268 et 269), la réduction des cultures par la mise en jachère obligatoire des terres arables, l'effet de serre, le trou d'ozone, les changements climatiques "terribles", la montée du niveau des océans, le blocage de la construction de centrales nucléaires et se livrer à une opposition systématique contre les infrastructures autoroutières.


Le Fonds Mondial pour la Nature (World Wildlife Fund) manifeste ouvertement une haine farouche contre toutes formes de développement. Thomas Lovejoy, dirigeant du WWF et Président de la Compagnie d'Assurances "Metropolitan Life Co", s'indignait en 1982 : « Les pays en voie de développement pensent qu’ils ont le droit de développer leurs ressources comme ils l’entendent. Ils veulent devenir des puissances, des Etats souverains. (...) Leurs dirigeants, ces crétins nationalistes... (...) Le véritable problème, c’est ce stupide nationalisme et les plans de développement auquel il conduit ». Il n'est besoin, tu en conviendras, Mon Cher Lech, d'aucun commentaire ! Surtout quand on sait que les hauts responsables et fondateurs du WWF s'appellent Philip Mountbatten, duc d'Edimbourg, époux de Sa Gracieuse Majesté Elisabeth II, ou Prince Bernhard de Hollande... 103 organismes gouvernementaux et plus de 640 organisations non gouvernementales de 168 pays y adhèrent. Sir Julian Huxley, premier directeur de l'Unesco, co-fondateur du WWF et de l'UICN (Union Internationale pour la Nature, dirigée par les membres de la FFPS - Société pour la Préservation de la Faune et de la Fore), considérait qu'il était essentiel d'instituer un gouvernement mondial pour résoudre tous les problèmes.

Une analyse plus poussˇe de leur stratˇgie laisse entrevoir le dˇsir manifeste d'organiser le monde en parcs protˇgˇs oles hommes seraient les animaux ˆ protˇger, de la mme faon que les pandas, les rhinocˇros ou les ˇlˇphants... Evidemment, cela rˇsoudrait beaucoup de problmes : plus besoins de budget pour l'ˇducation, pour l'infrastructure, pour les retraites, pour la dˇfense natiuonale... Plus de dˇbats parlementaires : les responsables de ces parcs s'en chargeront (voir aussi page 89).


Le "Club des 1001", appelé aussi "Club des Iles" finance le WWF. Il a été, lui aussi, fondé par le prince Bernhard. Il se limite à 1001 membres, d'où son appellation, et est composé exclusivement de milliardaires, d'oligarques et de monarques. Scott Thompson, de l'Executive Intelligence Revue, dans un article du 28 octobre 1994, rappelle que le prince Bernhard avait été recruté, en 1934, par le service secret nazi et ensuite affecté auprès d'IG Farben (le géant chimique qui avait produit le Gaz "Zyklon B" pour les chambres à gaz). Membre fondateur, actif et financier du WWF, « il avait dû, en 1976, démissionner de la direction générale du Club de Bilderberg, du WWF, dont le dessein mondialiste est ˇvident, et du Club des 1001, lorsque fut révélé qu’il avait accepté un pot de vin de 1,1 million de dollars de la société Lockeed »

Cette pratique de corruption par le bakchich est, sans aucun doute, la base d’une dérive généralisée. Il est à parier que l’on ne peut être membre de ces trois institutions, ni même d’être leur invité, si l’on accepte pas de telles "coutumes". Du reste, les démissions du Prince Bernhard ne sont que pure forme : il reste bien un pilier de chacune d'entre elles... On peut, ou on pouvait rencontrer, parmi les membres de ce Club élitico-financier, le prince Johannes von Thurn und Taxis (voir page 69), Conrad Black (PDG de la Hollinger, voir page 67), Alexander King (voir Club de Rome, page 102), Gustavo Cisneros, mêlé aux milieux du blanchiment de l'argent de la drogue, comme l'escroc international, Robert Vesco, passivement recherché par la police et évidemment les principaux responsables du WWF...


Le Council of Foreign Relations (voir page 48) allait institutionnaliser l'écologisme à travers son "Projet pour les années 80". Il est composé de 17 volumes opposés à l'agriculture intensive et à l'industrie nucléaire. La promotion du pessimisme post-industriel relèvera désormais de la finance publique...


En décolonisant l'Afrique, le Général de Gaulle proposait de « fonder une Communauté dans laquelle chacun aurait le gouvernement libre et entier de lui-même ». Cela n'avait rien à voir avec cette "Communauté Européenne de Maastricht" et la philosophie contemporaine. Cette communauté- là, « écrase la patrie », et fait que « l'épée de Damoclès restera suspendue tant que chaque homme ne trouvera pas sa place, sa part et sa dignité ». (Discours de Brazzaville, 1944).


Toutes ces organisations et beaucoup d'autres ont bénéficié et continuent de profiter de soutiens financiers gouvernementaux énormes, mais aussi de multinationales, de la Commission de la Communauté Européenne, d'hommes d'affaires et de fondations. La presse leur prodigue une importance démesurée, quasi exclusive et propage pessimisme, contestation stérile, insatisfaction, défaitisme industriel... En outre, elles ont souvent en commun des programmes de dépopulation, de désindustrialisation, de régionalisation, d'incitation au monˇtarisme et au Marché libre...


Régionalisme ? Fédéralisme ? Ces termes signifient tout simplement découpage du monde en régions, dernière étape avant la réalisation d'un gouvernement mondial apatride. Par exemple, la Pologne devra disparaître et être remplacée par des régions comme la Kachoubie, la Silésie, la Mazovie, les Carpates, la Mazurie... Toutes ces régions, bien sûr, dépendraient d'une autorité supranationale et échapperaient donc au gouvernement légal de la République de Pologne...


Monˇtarisme ? C'est une doctrine qui voit en la masse monˇtaire la capacitˇ de rˇsoudre les problmes ˇconomiques, ˆ la place du travail des hommes...


Ces conceptions sont, tiens-toi bien mon Cher Lech, celle de la construction européenne de Maastricht. Elle ne peut être enviée que par ceux qui ne la connaissent pas... Elle est bien l'Europe du vent, du vide, du néant, du chômage...





JEAN MONNET


Jean Monnet, fêté et vénéré en qualité de "Père Spirituel de l'Europe", contribua plus que n'importe qui d'autre à ce nouvel ordre « des synarchistes qui rêvent d'Empire supra-national ». (Conférence de presse du Général de Gaulle du 7 avril 1954.)

Marié à Moscou en 1934, il était, avant la guerre, secrétaire général adjoint de la Société des Nations. C'est au sein de cette société que fût publiée pour la première fois en 1930 l'idée d'Union Européenne, dans un mémorandum sur l'organisation d'un régime d'Union Fédérale Européenne. En 1940, il devînt haut fonctionnaire britannique. Les Américains le choisirent pendant la guerre pour dispatcher les fonds de l'aide américaine. Il semble bien les avoir monnayés contre des compensations: la démolition des Institutions existantes et leur remplacement par d'autres plus favorables à ses amis supra-nationalistes.

Dans ses mémoires, il rompt son silence et ne cache pas ses idées :

- « Il n'y aura pas de paix en Europe si les Etats se reconstituent sur une base de souveraineté nationale... Les conceptions du Général de Gaulle sont basées sur des notions périmées ».

- Le plus grand argument des disciples de Monnet pour justifier la dictature supra-nationale était que jamais la France et l'Allemagne ne pourraient s'entendre dans l'Europe des Patries car, répétait Monnet : « Il est impossible de régler les problèmes européens entre des Etats qui conservent leur pleine souveraineté ». Le Traité de l'Elysée signé en 1963, entre de Gaulle et Adenauer a démontré la "foutaise" des thèses intellectuelles bâtardes du "Père de l'Europe".

Avec ces convictions, tu pourras entrevoir, Lechu, pourquoi la souveraineté est refusée à la Bosnie, à la Croatie, aux Républiques de la CEI... Les Peuples de l'Union Europénne ne se rendent même pas compte, qu'à terme, ils en seront, eux aussi privés. Tu pourras mieux comprendre aussi pourquoi tu n'es pas libre de tes propres choix pour la Pologne.


Commissaire au Plan à la libération, Monnet distribua la manne du plan Marshall aux politiciens en accord avec ses conceptions d'un nouvel ordre européen. Il travailla d'arrache-pied sans chercher le pouvoir pour lui-même. Il avoue dans ses mémoires : « Mon rôle n'était-il pas depuis longtemps déjà d'influencer ceux qui le détiennent et de veiller à ce qu'ils s'en servissent au moment voulu ».

Il se faisait appuyer et se servait des "amis de ses amis" en place (voir page 44) dans la finance, les affaires, la politique, l'éducation, les médias et le syndicalisme. Il était soutenu par les théories eugéniques, impériales, élitiques pan-europeènnes du Comte Richard von Coudenhove-Kalergi (voir page 72) , les théories fédératives anti-nationales et anti-républicaines de l'Archiduc Otto de Habsbourg et les idˇes rˇgionalistes de Denis Rougemont... L'Europe « néo-féodale, des seigneurs, des cartels, des super-banques et des méga-groupes » allait naître et sera dotée de moyens financiers exorbitants pour divulguer sa propagande.

Jean Monnet était fasciné par le pouvoir impérial. Il haïssait la République, la démocratie, l'Etat-Nation, les petits de ce monde, le bas peuple... Il n'avait que mépris pour l'indépendance et la liberté. Il voulait que le monde soit dirigé par une Haute Autorité de type oligarchique, propriétaire de la terre, des biens, de la production et de la distribution sur le modèle de la dynastie britannique.


Il s'agit donc bien d'un plan secret mis au point en cachette de la République avec une armée de complices que Monnet va imposer à l'Europe.


Après s'être fait nommer lui-même, en 1951, Président de la C.E.C.A, Communauté Economique du Charbon et de l'Acier, Monnet réussit à faire accepter une autorité européenne anticonstitutionnelle totalement illicite, qui s'est mise à dicter ses lois aux autorités officielles, aux industriels, et qui monopolisa deux secteurs fondamentaux de l’activité économique : le charbon et l'acier....

Il s'était permis de rédiger une sorte de manifeste d'organisation supranationale "au nom du Gouvernement Français" auquel il se substituait, sans aucun titre, sans aucun mandat. De ses "directives personnelles" naîtront, plus tard, la Communauté Economique Européenne en 1957, l'Acte Unique Européen (A.U.E) en 1986 et le Traité de Maastricht en 1992.


Le général de Gaulle avait côtoyé Monnet pendant la guerre. Il le connaissait mieux que n'importe qui d'autre et comprit de suite le danger. Le Général rappela les principes de la souveraineté nationale et du droit des Nations, au cours de sa conférence de presse du 5 Décembre 1960. Il réussit à faire reculer pendant plusieurs années le projet de dictature qui se mettait en place. Les gaullistes français d'aujourd'hui ont oublié ses capitales analyses. A elles seules, elles suffiraient à expliquer la déconfiture présente : « Quelles sont les réalités de l'Europe, quels sont les piliers sur lesquels on peut la construire ? », s'interrogeait-t-il ? « En vérité, ce sont les Etats ...les seuls entités qui aient le droit - d'ordonner et l'autorité pour agir (...) L'Europe intégrée, comme on dit, où il n'y aurait pas de politique, se mettrait à dépendre de quelqu'un du dehors et qui, lui, en aurait une" pour la France.


L'Europe était pourtant entrée dans une ère de paix et de réalisations économiques remarquables. C'était trop beau, Monnet rédigea lui-même un texte contre le Traité de l'Elysée et le fit voter par ses amis du Bundestag (Parlement allemand). Il se chargea aussi personnellement d'acculer Adenauer à la démission, alors que le traité de l’Elysée avait permis la réconciliation franco-allemande et la reconstruction de l’unité européenne par des accords de coopération mutuels. Sans doute pour justifier l’inefficacité du rôle des Nations. Il concourra à l'élection du trilatélariste Willy Brandt. Bizarrement personne ne parlera d'ingérence. Etait-ce par anticipation du droit supranational ?


Les tentatives d’assassinat du Général se multiplièrent. Les forces du mal redoublèrent d'ardeur. Les canons de la bêtise projetèrent de nouveaux slogans. Le bon peuple de France, manipulé par une presse complaisante et déchaînée, tomba dans l'illusion d'un malaise. Au cours d'une des plus belles périodes de son histoire, peut-être la plus porteuse d'espoir et d'avenir, en mai 1968, sous l'impulsion de quelques meneurs manipulés, habiles et insatisfaits, les étudiants se laissèrent entraîner dans une révolte aveugle et sans fond. La presse essaya de justifier l'injustifiable slogan des démolisseurs: « Il est interdit d'interdire... » lisait-on sur les murs de la Sorbonne. La France du Général de Gaulle fut ainsi déstabilisée... Plus rien ne sera désormais comme avant. Les capitaux vont s’échapper...

Un an plus tôt, de Gaulle avait tenté de faire respecter les accords de Bretton-Woods (voir page 128) pour maintenir une cohésion financière internationale dans l'intérêt de tous les pays signataires. Le $ surévalué, permettait le pillage des productions ouest-européennes, tout comme le rouble transférable pillait et ruinait l'Europe de l'Est... Déjà de son vivant, des associations, des organisations concourraient au travail de sape des valeurs traditionnelles, mais elles n'eurent que peu d'échos.

Pour maintenir leur domination financière, le 15 Août 1971, les Etats-Unis renièrent leurs engagements et plutôt que de dévaluer, supprimèrent la convertibilité-or du dollar provoquant une grave désorganisation du système monétaire international.


Hélas, le Général n'était plus de ce monde. Les forces du mal redoublèrent d'ardeur. Encouragées et soutenues par la bande à Monnet et ses maîtres anglo-américains, les Nations allaient être attaquées de tous les côtés. Le chemin du "libéralisme avancé" était ouvert...


En même temps, la Grande Bretagne organisait la pénétration de tous les organes des Nations-Unies par les fonctionnaires de son ancien Empire colonial (Bureau des Indes, des Affaires arabes...) et l’oligarchie britannique se préparaît à faire de l’ONU son instrument d’influence. Ce que de Gaulle appelait « le machin » devenait la machine à imposer le supra-nationalisme et la "loi des marchés", c'est-à-dire d'une oligarchie financière, à qui la déréglementation des mouvements des capitaux et de marchandises dans le monde, livre le pouvoir comme au proverbial renard à qui la liberté livre le poulailler.




UNE APPLICATION CONCRETE DE CETTE IDEOLOGIE ABSURDE


L'UNION EUROPEENNE


L'Europe du Traité de Maastricht, c'est l'Art de construire une forteresse sans fondations. Représentant « la plus dense concentration mondiale de force de travail qualifié », l'Europe des Douze comprend 344 800 000 habitants, parmi lesquels 17 millions de chômeurs officiels sur une population active de 156 millions de personnes. La C.E.E, rebaptisée Europe de Maastricht, instituée par le Traité de Maastricht, signé le 7 février 1992, n'a pas de quoi faire rêver malgré le tapage immense et les milliards improductifs qui s'y dépensent au titre d'une propagande effrénée et scandaleuse. Seuls ses 25.000 fonctionnaires peuvent y trouver des raisons de satisfaction.


Cette Europe qui vient d'être imposée est vide de sens, vide de contenu, vide d'identité. « Nous n'avons ni idéologie, ni doctrine claire » confirmait Monsieur Marine, Premier Vice-Président de la Communauté Européenne en février 1994. Elle comprend des litanies de voeux pieux. Elle n'a aucune ossature, aucun plan, elle n'est soutenue par aucun fondement ni philosophique, ni économique, ni historique. C'est l'Europe des slogans, des belles bulles de savon aux multiples couleurs, c'est l'Europe du verbiage, du bla-bla-bla, de la supercherie, c'est l'Europe de l'Utopie, l'Europe de la dérive. C'est une hallucination...


LE PIEGE DE L'ACTE UNIQUE EUROPEEN


Du reste, le Traité de Maastricht lui-même n'aurait même pas été voté si l'on avait écouté ses fanatiques partisans indignés et les prétendants au futur gouvernement communautaire...

En février 1986, les 12 Ministres de la C.E.E. s'étaient rencontrés à Bruxelles pour débattre de l'Acte Unique Européen (A.U.E), c'est-à-dire du cahier des charges de l'Europe des Douze. Les Eurocrates, revêtus de leur maquillage d'Experts Internationaux, annoncèrent la "bonne nouvelle". La presse et la télévision accentuèrent leurs futiles conclusions : la création des "Etats-Unis d'Europe", chantaient-elles, allait engendrer cinq millions d'emplois. Quelle aubaine ! Les 12 Ministres jubilaient et après un somptueux repas de fête animé de flatteries buccales, arrosé de champagne et enivré de l'Hymne à la joie, se précipitèrent dans l'euphorie à la signature... Aucun des Ministres n'avait songé un seul instant à vérifier ou faire vérifier les pronostics annoncés. Personne ne demanda d'explications. Puisqu'ils l'ont dit avec tant de conviction, d'éloquence et d'éloges ministériels, c'est que ça doit être vrai !... Asinus asinum fricat.

Puis, en novembre 1988, les technocrates de Bruxelles nuançaient leurs prévisions et parlaient de trois à cinq millions d'emplois à revoir ! C'est-à-dire, ne nous y trompons pas, trois à cinq millions d'emplois qui ne verront pas le jour... Dans cette Europe Occidentale qui comprenait à cette époque déjà seize millions de chômeurs "officiels", l' A.U.E devait réduire le nombre de chômeurs européens à onze ou treize millions. De fait, il y a déjà 17 millions de chômeurs officiellement (fin 1993), sans compter les chômeurs réfugiés dans des études prolongées, des stages de formation, des travaux d'utilité publique et autres formules magiques ou sous-emplois divers, totalisant en réalité entre 23 et 28 millions de chômeurs ou assimilés ! Les emplois miraculeux n'ont pas été créés. C'est exactement ce que je t'avais écrit le 26 décembre 1988. Peu importe, l'essentiel, c'était, que les Ministres aient signé ! Voilà ce qui était important. Mission accomplie. Comme d'habitude, la base de l'entente était le mensonge...


LA DEPROGRAMMATION DE LA RAISON


« Les idéologues bolcheviques, expliquait Vladymir Boukowsky, avaient déjà bien compris tout le parti qu'ils pouvaient tirer de l'aspiration universelle à la paix. Ils savaient que les hommes sont prêts à tout gober, dès qu'on leur laisse entrevoir le plus infime espoir de paix aussi déraisonnable et illogique que puisse être cet espoir. En 1917, à l'exception de quelques slogans simplistes, les foules russes en déroute, ignoraient tout du communisme, mais de l'idéologie, elles n'avaient retenu que le mot PAIX, inscrit en lettres de feu. Le pays ne comptait d'ailleurs que 40.000 communistes sur 70 millions d'habitants». Et pourtant, ces foules allaient ardemment défendre l'idéologie communiste pour son plus grand mal...

Les slogans, comme la flatterie, sont le plus souvent utilisés pour annihiler la réflexion, sinon pour tromper ou vendre quelque chose... Le "cordial" Staline affirmait à tous ceux qui voulaient bien l'entendre, qu'il souhaitait « une Pologne forte, indépendante et démocratique », puis il prenait chaque membre des délégations polonaises par le bras, lui tapotait fraternellement le dos et lui glissait à l'oreille: « Je suis l'ami de la Pologne » !.


COMMENT LE TRAITE DE MAASTRICHT A ETE IMPOSE


On a soumis à l'appréciation des Européens un texte touffu de 400 pages bourrées de références codées, de numéros de lois, de références inaccessibles à l'homme simple et même à la grande majorité des parlementaires qui n'y ont rien compris.

Faute d'argumentations consistantes, "on" a fait appel à la vieille technique des slogans inductifs partisans à travers un bourrage de crâne sans précédent, organisé par une presse stupide et complice, ne laissant le temps, ni à la réflexion, ni à un vrai débat démocratique.

Les Européens de l'Ouest, tout comme les masses russes de 1917, se laissèrent prendre au piège et ratifièrent Maastricht à la "majorité insignifiante"...

La technique consistait à culpabiliser les électeurs. Votez OUI.

Si vous votez NON, c'est que vous êtes bêtes, rétrogrades et anti-européens, prétendaient les hauts fonctionnaires de Bruxelles. Et, phénomène incroyable, la dite presse "libre", quasi unanime, bêlait et répétait ces âneries. Cette version moderne de terrorisme intellectuel façonne le conformisme, abêtit les populations et fabrique l'opinion selon les "directives" de leurs propriétaires ou actionnaires, en général membre de la clique élitiste mondialiste.

Il y a eu purement et simplement détournement de fonds publics, abus de finance publique, en vue de procéder à un endoctrinement forcé des masses dans le style des travaux pratiques et des expériences entrepris dans les laboratoires du KGB et de la CIA (MK Ultra)..

Des techniques perfectionnées tendaient à culpabiliser les récalcitrants. D'énormes panneaux d'affichage s'étalaient sur les grands axes de circulation et les principaux carrefours des villes, des spots télévisés dans tous les sens étaient exhibés auprès des électeurs et aux téléspectateurs. Les affiches ne manquaient pas de parti pris : « En l'an 2000, on aura l'air bête de s'être posé la question ». On prenait les Européens pour des imbéciles, en leur rabâchant qu'il était naturel de voter pour Maastricht. Des pages entières dans la presse nationale et régionale paraissaient dans ce sens. Des débats partisans se multipliaient sur le petit écran : « Les guerres, ça suffit comme ça », comme si le Traité allait résoudre les problème de Yougoslavie... « A douze, on est plus fort que tout seul ». « Qu'on s'unisse, et le monde nous écoutera ». C'est tellement évident que les gouvernements n'ont même pas été capables de résister à la tentation de signer les infâmes accords du GATT. « L'Europe est adulte... » Evidemment, si elle vote pour Maastricht....

Comme le Traité de Maastricht était anticonstitutionnel, les Eurocrates ont fait modifier les Constitutions sur trois points essentiels. Ils ont fait ratifier la disparition de la monnaie nationale au profit d'une monnaie unique supranationale, ils ont fait abandonner la politique nationale de visas aux étrangers et donner le droit de vote et d’éligibilité des citoyens européens aux élections municipales et européennes. L'ensemble permettant un abandon de souveraineté, contraire à l'esprit des Constitutions des pays libres...

Le 28 septembre 1958, avec l'assentiment de 85% des votants, le Peuple français avait approuvé sa Constitution.... La ratification pour Maastricht, n'a été approuvée qu'avec moins de 51% des votants français inscrits... Avec un pourcentage important d’abstention !!! On ne respecte plus les Peuples... Face au refus danois, le Pt Mr Delors, au mépris des règles de la C.E.E., avait déclaré que l'Europe pouvait, au fond, se faire aussi provisoirement à onze plutôt qu'à douze! La Grande Bretagne ne partage pas tous les points de vue de l'Union... Qu'à cela ne tienne ! En contradiction totale des règles, on l'acceptera avec un statut à part...

« Les Européens de l'Ouest ont voté OUI, c'est une preuve flagrante de leur intelligence et de leur volonté, » avait soutenu un haut fonctionnaire de Bruxelles. Certainement un "Expert International » (voir page 33) !


Des sondages sérieux ont révélé, dans toute l'Europe, que moins de 1% des Européens avaient des notions de quoi il s'agissait...


Le lendemain du vote en France, ma femme et moi avions invité quelques amis à dîner. L'un d'entre eux soutenait fiévreusement ce Traité, pour lequel il venait, du reste, d'apporter son précieux suffrage. Lui, nous répétait: « On aura vraiment l'air bête, si en l'an 2000, on disait que nous étions contre »... Un autre convive plutôt malicieux lui rétorqua: « Est-ce que tu sais au moins, est-ce que Maastricht, c'est un homme ou une femme ? ». « C'est une femme, évidemment ! » a-t-il répondu, convaincu d’avoir déjoué un piège...

Tout à fait au point les laboratoires de la nouvelle Propagand-Dienst ! Herr Goebbels même n'aurait pas mieux programmé. Les opposants ont été désignés quasi-unanimement "extrémistes" par la presse...


COMMUNISME - LIBERALISME MEME EXTREMISME


Le communisme avait su favoriser son élite de hauts fonctionnaires, en utilisant ses forces de répression pour se maintenir. L'Europe du libéralisme emploie d'autres armes plus raffinées, mais tout aussi perverses, pour atteindre les mêmes buts inavouables... Staline avait exterminé les élites intellectuelles et oppositionnelles.

Le libéralisme extermine d'abord la logique et la raison par la manipulation psychologique, l'affaissement du niveau culturel des Nations et l'abêtissement des masses faussement flattées. Leur extermination physique viendra un peu plus tard avec le malthusianisme, l'eugénisme, les maladies nouvelles et avec la pleine complicité des mass-médias usant et abusant de moyens de propagande scandaleux, inadmissibles, illégitimes, partiaux et largement engagés. Comment ? « La pratique du mensonge raffiné et le terrorisme intellectuel sont les deux mamelles de la stratégie totalitaire universelle ».


LE TRAITE DE MAASTRICHT EST UNE UTOPIE


L'Union Européenne, conçue dans l'A.U.E et le Traité de Maastricht, ne peut s'envisager que dans le cadre de pays de même niveau de richesses. Il s'agit d'une Europe de riches.

En 1992, les pays les plus pauvres (Grèce, Portugal, Espagne et Irlande) ont reçu de la C.E.E 11,3 milliards d'écus (15.82 milliards de $), représentant 28% des dépenses communautaires. (Source : "l'Observateur économique" du 28 Mai 1992).

De 1993 à 1997, ces quatre pays vont recevoir 877 milliards de francs, soit 33% du budget communautaire ou les 2/3 du budget annuel de la France. Ce budget devra donc encore augmenter de 31% en cinq ans...

Les dépenses de l'aventure de Bruxelles sont passées de 140 milliards de francs en 1982 à 395 milliards de francs en 1992. Soit une augmentation de 282 % en 10 ans !!! (Source : Vade-mecum budgétaire de la Commission). Des dépenses faramineuses pour des résultats totalement nuls.

Comme tu t'en es rendu compte, Mon Cher Lech, les budgets sont toujours insuffisants. Le poids de cette addition sera tellement lourd à supporter que des troubles sociaux aggraveront la situation, tandis qu'actuellement déjà, les gouvernements des pays riches cherchent à solutionner leur déficit budgétaire, chaque année plus important... Malgré leurs efforts, les experts de la C.E.E ont eux-mêmes calculé qu'un pays situé à 70% du PIB moyen communautaire doit, pour atteindre 90% du niveau communautaire des pays riches, dépasser pendant 20 ans le taux de croissance des autres pays de la CEE !!! Or, cela est inscrit comme but préalable à la poursuite du "programme-suicide" préconisé par les experts de Bruxelles.

Croire que la CEE fera un tel effort pour "sa petite communauté", face aux appels pressants des pays voisins en difficulté, révèle d'un optimisme délirant... Je pense à la Pologne, à la Russie, à l'Ukraine, mais aussi aux pays africains, sud-américains... Soyons clairs. Ni la Grande Bretagne, ni les Pays-Bas ne sont vraiment disposés à financer le projet Maastricht. L'Angleterre préférerait une zone de libre échange plutôt que la Communauté, comme le faisait remarquer Jacques Delors. De fait, elle a obtenu un statut à part, totalement incompatible avec les règles communautaires. Elle n’a donc rien à voir avec la Communauté et devrait en être exclue.

Ce sont des voeux pieux, des projets irréalistes, comme ceux de Marx, qui voulait développer le socialisme transitoire avant d'arriver au paradis communiste. Les Grecs se sont tellement appauvris que l'on murmure de part et d'autre que leur adhésion n'est une bonne affaire, ni pour la CEE, ni pour la Grèce...

Par contre, certains pays riches s'y retrouvent. Les exportations de l'Allemagne vers les quatre pays les plus pauvres, ont progressé de 63 milliards de francs pour une contribution communautaire de 14 milliards de $. Son chiffre d’affaires a progressé, mais la donation ne comprend ni les frais, ni les charges, ni les amortissements etc... La France a augmenté ses exportations de 60 milliards de francs.

En contrepartie, il ne faut pas être prophète pour prévoir que les pays pauvres, qui ont dû consentir à mettre en place des politiques d'austérité, se coupent de moyens d'investissement pour combler leur retard. Là, nous avons rejoint les objectifs des Institutions supranationales : le FMI, la Banque Mondiale, le G.A.T.T.... Encore eux !





CONSEQUENCES DE MAASTRICHT


Le traité de Maastricht est un projet qui vise à détruire l'Institution de l'Etat-Nation, sa culture, son identité, sa constitution, son système bancaire, son patrimoine industriel et sa capacité productive. « Le premier verrou à faire sauter, c'est la nation » avouait ouvertement le trilatéraliste Edmond de Rothschild, le 3 mars 1989.


- ABANDON DE SOUVERAINETE ET TRANSFERT DU POUVOIR.


La conception de l'Europe fédérale transforme chaque pays en régions. Le pouvoir n'est plus entre les mains des élus nationaux, mais entre celles des hauts fonctionnaires de Bruxelles. On ne pourra pas longtemps contrer leurs décisions, car même le Parlement Européen, bien que primant sur les Parlements nationaux, n'a qu'une fonction consultative. Le vrai pouvoir sera exercé par le Conseil des Ministres des Gouvernements de chaque Etat, comme ceux qui ont signé l'Acte Unique Européen... Des marionnettes manipulés par des "Experts Internationaux"... Sans contrôle démocratique...

« Ils définissent de grands objectifs que personne ne leur a jamais demandés, comme l'abolition des contrôles aux frontières, le libre échangisme mondial ou la monnaie unique, et ensuite, il faut que tout le monde suive de gré ou de force » explique le dˇputˇ franais de la Vendˇe, Philippe de Villiers.


- LES ETATS EUROPEENS ONT CHOISI HARA-KIRI.


Seule, la souveraineté donne la capacité aux Nations de battre la monnaie. La monnaie donne à l'Etat des moyens de conduire une politique décidée à une échelle nationale. Précisément sur ce point, les Parlements nationaux n'auront plus rien à exprimer et à plus forte raison plus à décider : nos députés et nos sénateurs ne pourront au plus qu'aboyer. Le Traité de Maastricht ne leur accorde qu'un droit de consultation, c'est-à-dire un droit qui ne servira à rien, un droit de se taire... Désarmées, les Nations vont perdre leur droit de veto... Du reste, en août 1992, Michel Poniatowski, ancien Ministre de l'Intérieur et grand ami du trilatéraliste Président, Valéry Giscard d'Estaing, recommandait pourtant le vote négatif au référendum de Maastricht, car « il étend les pouvoirs technocratiques de la Commission ». La "libération" économique ou plutôt la dérégulation permettra à une poignée de banques de s'emparer du marché européen tandis que les désordres se multiplieront...





- LA MONNAIE UNIQUE


Or, pour parvenir à l'accomplissement de ce machiavélique projet, il va falloir, après avoir éliminé les récalcitrants, créer la monnaie commune, l'écu (European Currency Unit).

Le 1er Juillet 1998, tous les chefs d'Etats et de Gouvernement se réuniront pour confirmer quels sont les pays de la CEE, qui ont rempli les conditions permettant la conversion irrévocable de leur monnaie en écu-monnaie. D'avance, il n'y en aura pas... Les conditions imposées : stabilité des prix, absence de déficit au delà de certains seuils, stabilité des mécanismes de change du S.M.E. et niveau des taux d'intérêt à long terme ne sont pas compatibles avec la bonne marche des politiques à mener et vont même à l'encontre de l'intérêt des Nations...

Evidemment, ce sera le chaos. Le tour est bien joué. Face à ces bouleversements, les Peuples exigeront eux-mêmes l'intervention d'une autorité supérieure pour rétablir l'ordre ; l'Institut monétaire européen de Francfort a été créé pour remplir cette fonction. En annonçant la mise en place de la Banque Centrale Européenne (B.C.E), monstre contre nature, qui ne sera plus géré par les gouvernements des Etats Membres Européens, les responsables de la "politique monétaire" entrent dans la phase finale : la B.C.E s'appropriera des fonctions jusque là réservées aux Gouvernements élus, comme l'émission de la monnaie, le taux des crédits sans tenir compte des monnaies ou des politiques du crédit national ! Qui recevra ces crédits ? Qui décidera de leurs attributions ? Quelle région ? De qui et combien ? Et alors, les Nations seront traitées comme les pays africains le sont aujourd'hui : ceux qui servent la cause ou les intérêts des actionnaires du F.M.I recevront un minimum... Les autres, comme la majorité de l'Afrique noire seront condamnés à végéter ou à crever...


Il est à parier que les nouveaux administrateurs seront des fonctionnaires du FMI, de la BERD, des institutions financières internationales... Ils auront pouvoir de décision sans contrôle parlementaire démocratique. Il est encore temps de se ressaisir. Il n'y a pas de démocratie hors des Parlements nationaux, directement contrôlés par les peuples souverains.


En abandonnant la monnaie nationale, les élus "régionaux" ont institutionnalisé leur irresponsabilité politique, leur incapacité de prendre une part active sur la destinée de leur Nation. Ils deviennent inutiles, mais peuvent, par contre, espérer conserver leur mandat à vie, puisque les élections deviennent alors inutiles ou superflues...




- JUSTICE BUREAUCRATICO-IDEOLOGIQUE

Les pouvoirs de la Cour Suprême Européenne primeront sur les droits nationaux, alors que cette Cour n'est responsable devant personne ici-bas. Si les Etats se comportent mal, s'ils ne se plient pas aux décisions du Parlement Européen, la Cour de justice du Luxembourg, la nouvelle Très Sainte Inquisition, pourra sanctionner les pays membres par des amendes... De plus, les modalités d'application du Traité sont précisées dans un protocole du traité et ...les protocoles ont même valeur que le Traité de Maastricht lui-même...


Les 17 commissaires de la Commission Européenne ne pourront plus être nommés par leur gouvernement national, puisque leur Etat deviendra régions, et ils seront soumis, sans aucun droit légitime à un vote d'approbation du Parlement Européen...

J'ai eu à mener pendant plus de dix ans un procès à l'encontre de la Banque Internationale à Luxembourg (B.I.L). J'ai fini par le gagner, mais les magouilles des juristes internationaux ont fait que je n'ai jamais pu toucher un centime des réparations qui m'étaient dues... Mon avocat, Maître Mosar, Président du Sénat Luxembourgeois, était pourtant un excellent juriste de grande réputation...


Dans son dernier ouvrage, intitulé "Livre noir de la corruption", le juge français Thierry Jean-Pierre dénonce un détournement de 16 à 40 milliards de francs sur les 465 milliards de francs de subventions européennes !!! La Justice va-t-elle s'intéresser à ces peccadilles ? Cela ne représente qu'un détournement se situant entre 70 400 milliards de zlotys et 176 mille milliards de zlotys !!! (cours 1FRF = 4400zl)


- DESTRUCTION PROGRAMMEE DE L'AGRICULTURE

Comment expliquer l'incroyable soumission de la CEE à la prétendue Politique Agricole Commune (P.A.C). Cette politique préconise la réduction de la production en fonction de la contraction financière plutôt qu'aux besoins des hommes, sans contrepartie, alors que les Américains ne cachent même pas leur volonté de casser le prix du blé pour déstabiliser le marché européen. En Septembre 1992, le Prˇsident Bush injecta 1 milliard de $ d'aide aux exportations de blé ! Personne n'a osé le lui reprocher !

Peux-t-on respecter les fonctionnaires européens, quand on sait que la Commission de la Communauté ne se serait même pas réunie s'il n'y avait pas eu les violentes révoltes paysannes ! Le commissaire Ray McSharry, chargé des négociations agricoles, décidait de lui-même sans aucun mandat populaire, sans même consulter les agriculteurs intéressés qu'il était censée représenter !!!

Mr Jacquot, ancien vice-Prˇsident de la CEE, avait lui-mme constatˇ et dˇclarˇ que 10 groupes multinationaux faisaient la loi et dictaient la rˇglementation pour le compte des 90% des ˇchanges agricoles de la Communautˇ... Il est important de savoir que 10%, ˆ peine de la production mondiale de cˇrˇales fait l'objet de transactions internationales (voir pages 253 et suiv.).

- ETOUFFEMENT DE LA CAPACITE PRODUCTIVE

Les conditions du Traité ne respectent même pas la priorité communautaire des échanges. Cette préférence, au marché commun européen protégé, constituait le fondement de la CEE, issue du Traité de Rome de 1957. L'article 3 du Traité de Maastricht a aboli la priorité communautaire. Aujourd'hui, le G.A.T.T prime sur les intérêts de l'Union... La preuve en est le comportement minable ou plutôt complice des négociateurs européens.

La nouvelle Union Européenne n'a même pas été capable de s'opposer au chantage du GATT, c'est-à-dire aux diktats des Trusts et des intérêts financiers multinationaux. L'absence totale de protection contre le monopole et les trusts va permettre aux plus grosses sociétés mondiales de mobiliser des millions de $ de capitaux sur divers marchés bancaires et racheter les grands complexes industriels de la Communauté européenne déjà "élargie", virtuellement, aux partenaires imaginaires de l'Est qui se laissent plumer béatement... Quand quelques géants de l'industrie contrôleront l'ensemble des capacités productrices du continent, la tentation de produire encore moins cher sur les autres continents sera irrésistible... « Maastricht va augmenter le chômage, mettre en cause la protection et la sécurité sociale des Européens » prévenait l’ancien Ministre français de l’Intérieur, Michel Poniatowski...


- BANALISATION ET AGGRAVATION DU CHOMAGE

Le Traité de Maastricht avait été présenté comme la panacée pour la création d'emplois. En 1988, le Pt de la Commission, Jacques Delors promettait : « ...un surcroît de croissance de 7% et 5 millions d'emplois nouveaux ». Les faits sont là : en 1994, il y a plus de cinq millions de chômeurs ou assimilés en plus !!! Je t'assure qu'un élève moyen de première classe de lycée aurait pu le prévoir, comme je te l'ai écrit, juste après que ces grossiers mensonges avaient été proférés. L'Europe du capitalisme financier de Maastricht engendre, du fait même de sa conception absurde le chômage, la dévalorisation du coût de l'emploi, la régression sociale et va même jusqu'à annihiler les Codes nationaux du travail et les conventions collectives acquises pendant des décennies par la négociation syndicale. La directive du 22 novembre 1993, par exemple, autorise le travail 13h par jour, 6 jours sur 7 par semaine !!! Et davantage sur demande ! On compte déjà en réalité, pas loin de 23 millions de chômeurs sur l'ensemble de l'Europe et non pas 17 millions !!!


- CASSURE DE L’HARMONIE ET DE LA COOPERATION FRANCO-ALLEMANDE

C’était le moteur de la marche en avant de la CEE. Le rejet des principes économiques d’intérêts communs attise une concurrence à outrance. Ce sera désormais à nouveau chacun pour soi. On peut faire confiance aux géopoliticiens mondialistes supranationaux pour attiser les divergences d’intérêts et diviser encore davantage.

- PERTE DES IDENTITES NATIONALES

Parmi la litanie des objectifs pieux, on trouve: « Contribuer à l'épanouissement des cultures des Etats-membres dans le respect de leurs diversités nationales et régionales ».

On veut nous faire accroire que nous sommes les dépositaires d'un héritage culturel commun.

L'Europe de 1993 fera tout pour faire oublier les spécificités culturelles des Nations. Elle va plutôt continuer à promouvoir la contre-culture marchande "rock-hamburger-drogue-sexe". La nouvelle Europe ne repose sur aucun dénominateur commun; les seuls éléments réellement unificateurs proviennent des caractéristiques historiques nationales avec leurs divergences régionales, cristallisées par l'influence de leur histoire, leurs traditions et leurs religions... Mais ceci, c'est justement ce que la Nouvelle Europe va combattre en priorité. Au fond, c’était pour les mêmes raisons que Staline avait ordonné le massacre dans la forêt à Katyn... Les synarques sont plus raffinés... Ils vont commencer par fractionner l'Europe en régions afin d'affaiblir les gouvernements, supprimer les droits de veto, pour finalement annuler les droits nationaux que les statuts de la CEE reconnaissaient à chaque nation.

L’une des armes de ce démembrement des Etats-Nations est l’écologisme, c'est-à-dire cette perversion des conceptions écologiques qui oppose le travail humain à l’ordre naturel, comme s’il s’agissait d’une chose pouvant être exclue. Au nom de cet écologisme, le World Wildlife Fond for Nature, que préside le Prince Philip d’Edimbourg a promu l’idée de "parcs naturels" transnationaux, c'est-à-dire impliquant le territoire de plusieurs Etats. Ces parcs ont été utilisés pour toutes sortes d'activités subversives contre les Etats : opérations de guérilla en Afrique, culture de drogue au Pérou ou en Colombie etc... En Europe même, les écologistes de la mouvance britannique commencent à parler de la nécessité d'imposer l'existence de "bio-régions" pour "sauver la vie naturelle", ces bio-régions empiétant sur deux ou trois pays. La rationalisation pour justifier cela est que les territoires traversées par le « rideau de fer entre les pays de l’Ouest et pays de l’Est, ainsi que les régions frontières montagneuses ou fluviales sont celles où a été préservée cette vie naturelle », donc celles où il faut établir des parcs à statut transnational !


L’EUROPE DE L’INSECURITE


En 1985, des accords secrets furent signés à Shengen, au Luxembourg entre la France, l’Allemagne et le Benelux, concernant la suppression des contrôles aux frontières. Il s’agissait donc d’une décision d’une importance capitale quant à la sécurité de ces Etats. Apparemment, aucun élu de ces trois pays n’avait été informé. Les Eurocrates européens ont donc osé contraindre à la politique du fait accompli, en cachette de la République, et livrer les pays de la Communauté à la libre circulation des indésirables.

En 1991, pour remplacer les polices des frontières, un fichier informatisé baptisé SIS (Système d’Informatisation de Shengen) devait être mis en service à Strasbourg, afin d’assurer l’identification instantanée des personnes recherchées, contrebandiers en tous genres et particulièrement d’armes et de drogue, terroristes.

Neuf ans plus tard, en début 1994, on apprend que le programme de protection de Schengen ne fonctionne toujours pas pour cause de difficultés techniques et est reporté sine die !!!

Entre temps, le 1 janvier 1993, les frontières n’existent théoriquement plus entre les pays de la Communauté. La contrebande ne s’est jamais mieux portée, les trafiquants sont heureux, les criminels trouvent plus facilement leurs outils convoités. Les drogués sont comblés. En 1993, rien qu’en France, les services de police, malgré la suppression des frontières, ont réalisé des records de saisie : +49% d’héroïne, +353% de khab et +1000% d’ectasy !

Il y a tout de même une consolation. Faute du SIS, il y a tout de même Spot et Lansat, deux satellites qui marchent bien et qui contrôlent les vilains agriculteurs. Sait-on jamais si le crime de vouloir faire pousser quelques hectares de blé en trop leur prenait ! « La désintégration contrôlée de l’agriculture » en serait contrariée (voir page 253).


ACTIVATION DES CONFLITS INTER-ETATS AVEC RISQUE DE GENERALISATION

Yougoslavie... Les Douze ont perdu toute leur crédibilité. Le génie malfaisant des fonctionnaires apatrides européens, c'est d'avoir réussi à faire passer le Traité de Maastricht sur la base d'impressions entretenues par des techniques de marketing. On a promis aux Européens la Paix, la sécurité, le progrès social, la qualité de la vie, de l'environnement, sans avoir jamais rien défini de concret... Ils sont vraiment forts... En fait, on ne peut que s'attendre à la zizanie, aux conflits, à l'insécurité, à la régression sociale, à la misère et à la pauvreté, en espérant éviter les guerres qui deviendront inévitables. Il faut toujours garder en mémoire les convictions contenues dans les propos tenus par William Webster, Chef de la CIA: « Désormais, notre ennemi sont nos concurrents » (voir page 141), c'est-à-dire l'Europe et le Japon...


OBJECTIFS VERITABLES


En réalité, il s'agit d'imposer un système de libre échange mondial, c'est- à-dire un libéralisme économique total.

La politique monétaire nationale n'existera plus. Il n'y aura donc plus de politique fiscale, plus de choix délibéré pour une politique de change ou de rechange... Tout sera géré par des directives à caractère "obligatoire".


Il ne restera plus, aux nouveaux gouvernants mondialistes, à la nouvelle nomenklatura, qu'à fractionner l'Europe en régions, afin de l'affaiblir encore davantage, supprimer le droit de veto et annuler les droits nationaux que les statuts de la C.E.E reconnaissaient à chaque nation.


L’étape suivante sera la constitution d’un gouvernement mondial : c’est précisément ce que propose le Programme des Nations-Unies pour le développement dans son rapport sur le développement humain du 1er juin 1994.

Il y est question d’une banque centrale mondiale, d’une administration mondiale par les Institutions Internationales (comme l’ONU, la F.A.O. deviendrait le Ministère mondial de l’Agriculture, l’ONUDI le Ministère mondial de l’Industrie et O.I.T., le Ministère mondial des Affaires sociales...), d’une Police mondiale, de la création d’un Conseil de sécurité économique mondiale, (de préférence l’élargissement de l’actuel mandat du Conseil de sécurité américain), d’une capacité d’interventions militaires à l’échelle mondiale, de la création d’un Fonds mondial de démilitarisation, (bien entendu, pour les autres) et de la dépénalisation de la drogue !!!


Mais nous n’en sommes pas encore là, revenons à l’Europe.

L'Europe de 1993, définie par l'A.U.E et Maastricht, a bien été conçue par des groupements d'intérêts économiques élitistes mondialistes, dans le seul but, - celui défini par Jean Monnet, - celui du détournement du pouvoir par une "élite" financière, une oligarchie, avide de domination et de puissance.

La rejeter, « revêtirait la signification d'une victoire du Peuple sur l'establishment » car, « Maastricht signifie ralliement au libéralisme et à la logique de la concurrence », comme l'expliquait l'ancien Ministre socialiste des Armées Françaises, le dissident Chevènement. « Maastricht bafoue la démocratie et risque de libérer les forces dangereuses et déstabilisatrices », ajoute le Professeur Bernard Debré. « Maastricht viole délibérément la Constitution française, car il repose sur une confusion du législatif et de l'exécutif » conclut Maurice Allais, Prix Nobel d’Economie.


Ainsi, ce n'était pas sans raison qu'en 1965, le Général de Gaulle avait refusé l'élargissement de la CEE à la Grande Bretagne. En fin de compte, avec un peu de recul, on constate que l'objectif principal qui était la restructuration de l'emploi est un échec total. Malgré des mesures fiscales de plus en plus incitatives, l’eurosepticisme se développe inexorablement, malgré les annonces perpétuelles de signes de reprises conjoncturelles artificielles. Aucun élément rationnel ne permet de prévoir un Avenir plus radieux. Au contraire...

L'Europe poursuit inexorablement sa marche vers le vide. Le 10 novembre 1993, le trilatéraliste Thierry de Montbrial, directeur de l'Institut Français des Relations Intérieures, grand propagateur de cette Europe sans âme, reconnaissait sur la 3ème chaîne de télévision française, que Maastricht ne serait pas ratifié aujourd'hui au suffrage universel.


Alors pourquoi ne l'annule-t-on pas ? Il a fallu 44 ans pour chasser les communistes du pouvoir usurpé en Pologne. Combien de temps faudra-t-il à nouveau pour chasser l'irrationnel, l'incohérence du nouvel ordre économique mondial ? Il est vrai que les prisonniers rescapés d'Auschwitz ne voulait plus quitter leur camp à la libération...

Comme si une autre Europe ne pouvait pas exister en dehors de Maastricht, comme si l'Europe des bâtisseurs, des ingénieurs, des producteurs, n'avait jamais existé.

Le Général De Gaulle rêvait, en 1966, de la création d'une Europe de l'Atlantique à l'Oural. Celle-ci n'avait rien à voir avec la conception supranationale des fonctionnaires de Maastricht...


Il n'y a rien de bon à attendre de cette Europe-là. Elle est une erreur de l'Histoire, une aberration, une folie. Sa philosophie a déjà échoué partout. C'était celle des Césars, de Ghengis Khan, d'Hitler, de Staline... C'était aussi, celle des monarches absolutistes, de Louis XIV, de Napoléon, de Bismarck... C'est l'Europe « néo-féodale des Seigneurs, des cartels, des super-banques et média-banques, des méga-groupes », comme l'a défini un rapport spécial de E.I.R. intitulé: « Qui est derrière l'Europe 1992 ». Oui, c'est vraiment l'Europe des banques qu'instaure le Traité. Le reste n'est que rhétorique" comme le définit encore Mr Chevènement.


Mon Cher Lech, mon Cher Frère, il faut en finir avec le mythe du grand marché qui fait fantasmer les Balcerowicz, les Bielecki, les Mazowiecki, les Suchocka, les Kolodko. Si l'introduction du marché libre peut paraître favorable dans un premier temps, il ne saurait que retarder les difficultées ˆ plus tard. Il faut redevenir sérieux et rebâtir la Pologne sur des bases plus solides.

Le totalitarisme revient au grand galop. Le fascisme est de retour. Il faut tout de suite que tu te mettes à l'oeuvre pour l'expliquer à ton Peuple, afin de lui éviter ainsi cette nouvelle dictature, cette nouvelle occupation, ce nouveau viol-partage de la Patrie...

123 années d'occupation prusso-austro-hongro-russe, 5 années d'occupation nazie, puis encore 45 années d'occupation communiste... ça suffit !!!

Le Traité de Maastricht, que tant d'élégants ministres cravatés, bureaucrates et autres simplistes heureux ont soutenu, ne peut trouver sa place qu'au Musée de la Bêtise humaine. Pour faire rire ou pleurer les générations futures, si elles en survivent. Au moment de l'accomplissement du forfait, mon ami Jacques Cheminade écrivait : « On s'est trompé d'Europe à Maastricht ».